7.02.2008

Encore normal qu'il soit en colère, elle est "saine" celle-là non -) ?

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a de nouveau dénoncé mercredi des "dysfonctionnements graves et majeurs" dans l'armée de terre, après la fusillade, semble-t-il accidentelle, qui a fait 17 blessés dont quatre graves dimanche à Carcassonne.

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Le chef de l'Etat est revenu sur ce drame en conseil des ministres, au lendemain de la démission du chef d'état-major des armées, le général Bruno Cuche, qui a immédiatement été remplacé par son numéro deux, le général Elrick Irastorza.

Qu'un sergent ait tiré dans la foule avec une arme de guerre lors d'une après-midi familiale de présentation des armées, est "profondément inadmissible", a-t-il déclaré, selon le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.

Il a dit ne pouvoir imaginer qu'un chargeur de balles réelles "se retrouve dans la poche d'un soldat amené à effectuer une telle manoeuvre" et rappelé que les règles de base de la prudence interdisaient de tirer, même à blanc, vers une foule.

"Il y a des principes d'éducation qui font qu'on ne vise pas avec une arme le public et la foule", a insisté Nicolas Sarkozy, qui a estimé qu'il s'agissait d'une "idée proprement terrifiante et que tout cela était très très consternant".

"Ce sont des dysfonctionnements graves et majeurs et il n'est pas anormal que la responsabilité ne porte pas uniquement sur ce malheureux soldat qui a tiré dans la foule", a-t-il souligné, selon Luc Chatel.

Le chef de l'Etat a ainsi jugé "plutôt sain" que le chef d'état-major de l'armée de terre en ait tiré les conséquences.

Le sergent du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA) à l'origine du drame a, lui, été mis en examen.

Selon plusieurs quotidiens, Nicolas Sarkozy avait laissé explosé sa colère et traité d'"amateurs" le général Cuche et d'autres officiers supérieurs lors d'une réunion en petit comité en marge d'un déplacement lundi à Carcassonne.

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, s'est efforcé de désamorcer la polémique en assurant mercredi sur Europe 1 que la vindicte du chef de l'Etat ne visait que des dysfonctionnements locaux et non l'institution militaire.

"J'étais présent. Il vaut mieux arrêter de raconter n'importe quoi.. Le président de la République n'a jamais tenu ces propos-là. Nous étions quatre", a dit Hervé Morin.

"Il ne s'agit pas de remettre en cause les unités, les régiments qui sont formidables, qui font un boulot extraordinaire tous les jours, il s'agit seulement de tirer les conséquences d'un fait divers, notamment le contrôle de la restitution des armes et des munitions", a-t-il expliqué.

"MALAISE"

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a pour sa part dit sur RMC Info et BFM TV qu'il ne voyait pas le chef de l'Etat "parler de l'armée de cette manière-là".

Cette affaire intervient deux semaines après la présentation par Nicolas Sarkozy d'une importante réforme de la défense, qui a jeté le trouble dans une partie des armées et des officiers supérieurs. Certains d'entre eux ont critiqué vertement dans Le Figaro, sous couvert du pseudonyme "Surcouf", le Livre blanc de la défense qui détaille cette réforme et prévoit notamment la suppression de 54.000 postes civils et militaires.

"Ce n'est pas une affaire d'Etat", a relativisé Henri Guaino, qui a cependant précisé que l'exécutif souhaitait identifier les auteurs de cette tribune.

Le général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des armées, a été vu mercredi à l'Elysée, où une réunion était semble-t-il prévue sur le sujet sensible des restructurations des infrastructures de défense après le conseil des ministres.

Lors du compte rendu du conseil, Luc Chatel a dit n'avoir "absolument pas le sentiment" d'un malaise dans les armées. Au contraire, a-t-il juré, "les armées attendent cette réforme".

Le général Cuche, 60 ans, en poste depuis juillet 2006, a démissionné "parce qu'il a le sens de l'honneur, il a les devoirs liés à son grade", a pour sa part estimé Hervé Morin.

Le militaire a démenti toute friction avec l'Elysée mais l'opposition s'est emparée de cette affaire, tandis que Le Monde titrait en première page, mercredi : "Les armées s'estiment maltraitées par Nicolas Sarkozy."

Le maire socialiste de Paris et candidat à la direction du PS, Bertrand Delanoë, a mis en garde les autorités politiques, dans un communiqué, "contre tout risque de fracture entre la société civile et ses armées".

La secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, a estimé sur LCI que la démission du général Cuche traduisait un "certain malaise" au sein de l'armée.

Pour François Lamy, secrétaire national du PS chargé de la défense, Nicolas Sarkozy aurait dû refuser cette démission. "On a le réflexe d'un grand officier, d'un homme d'honneur (...) mais on sait très bien qu'il ne pouvait directement être responsable", a-t-il dit sur France Info.

Sophie Louet et Emmanuel Jarry

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Bref, un Président qui a bien raison de ne pas excuser l'inexcusable et de se mettre à la place des victimes qui pensant être en sécurité un dimanche en famille dans une simple démo de caserne se sont retrouvés en plein cauchemard et ont frôlé la mort !

 

Oui, c'était une énorme connerie de viser un public. Balles à blanc ou pas, il faut avoir un minimum de cerveau quand même et je dirai même à l'armée, et là, oui et re-oui on se demande bien quel imbécible a donné les ordres de viser la foule !

 

Cette erreur monstrueuse vient peut-être au moment où à juste titre il faut dégraisser le mammouth de nos armées..le gérer différemment et où des combats d'arrière-garde se tiennent sur les options nationales de la protection.

 

On est aujourd'hui dans une toute nouvelle ère de la Défense et sur un autre paradygme que celui des chars. Comme en 1937, quand le Général de Gaulle prônait la supériorité d'une guerre rapide et tactique sur celle des tranchées de 14, et qu'envers et contre tous dans sa hiérarchie militaire, il a subi écartements et moqueries des dirigeants en place, avant de devenir le seul recours de notre pays pour le combat de la Libération et le héros de notre histoire moderne.

 

La Défense est donc certainement en cours de changement, mais confondre les sujets et monter sur ses grands chevaux, alors qu'il y a eu une grave erreur des troupes ce week-end, est aussi exagéré. La réforme est une chose, sanctionner un drame à cause de dysfonctionnements indiscutables en est une autre.

 

Les socialistes auraient préféré refuser la démission de Mr Cuche : ah bon? Pourquoi? Pour faire comme le conseil d'administration de la Société Générale qui a refusé le départ de Daniel Bouton?

 

Mais, dites-moi, à quoi servent les chefs si ce n'est aussi à se faire hara-kiri pour tirer les conséquences des désorganisations internes et montrer que l'avenir sera lui, plus riche de plus de précautions?

 

Il y en a eu à l'étage de Mr Kerviel comme dans le rang du sergent et des organisateurs de ce dimanche sanglant.

 

J'aurai aimé que Daniel Bouton ait l'orgueil de Mr Cuche, démissionne, et ne se prenne pas pour un socialiste permissif qui prône encore et toujours le responsable non coupable.

Afin que les drames se reproduisent?

 

Non, décidemment, impossible de tirer sur le Général Sarko. A blanc ou pas.

 

 

 

 

 



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