La prise en charge de l'autisme à la limite de la "maltraitance", dénonce le Comité d'éthique PARIS (AFP) - Le Comité consultatif national d'éthique a dénoncé jeudi la "situation dramatique" des personnes autistes en France, assimilable à une "maltraitance" faute d'une prise en charge éducative adaptée, dans un avis en forme de "réquisitoire". Le manque de structures dans l'Hexagone a conduit "à l'exil ou la délocalisation à vie" en Belgique d'environ 3.500 enfants ou adultes souffrant de syndromes autistiques ou de handicaps mentaux, reproche le Comité d'éthique, appelant à une "révolution culturelle" face au handicap. En France, on "isole" les plus vulnérables (personnes en fin de vie, handicapés..), alors qu'en Suède le choix a été fait d'insérer les handicapés au coeur de la cité, via de petites structures et des accompagnants, a relevé devant la presse, Jean-Claude Ameisen, rapporteur de l'avis du Comité. En Italie, le droit à l'éducation s'applique avec l'aide d'un deuxième enseignant spécialisé lorsqu'un enfant handicapé est accueilli dans une classe, tandis qu'en France "les enfants sont inscrits à l'école" mais "la scolarisation reste fictive", en raison du manque d'enseignants et d'auxiliaires de vie scolaire formés, a-t-il également dénoncé. Les structures spécialisées "ne peuvent accueillir qu'une petite minorité des 60.000 à 100.000 enfants atteints de syndromes autistiques". Ce manque de place constitue "une véritable maltraitance par défaut de la quasi-totalité des enfants atteints de ce handicap", s'insurge le Comité d'éthique. D'après les taux de prévalence relevés dans d'autres pays, on peut estimer que "de 5.000 à 8.000 nouveaux-nés par an développeront" un syndrome autistique. Or, le Plan autisme 2005-2006 n'a prévu que la création de 750 places, "ce qui ne résorbe pas le déficit, au contraire, il se creuse", a regretté le Pr Ameisen. Le manque de places est "encore plus dramatique" pour les 300.000 à 500.000 adultes atteints de "troubles envahissants du développement", un terme englobant différents syndromes autistiques. Déclarant "indispensable" l'accès à un "diagnostic fiable et précoce" de l'autisme, le Comité recommande d'accorder "la priorité à une prise en charge éducative précoce et adaptée de l'enfant, en relation étroite avec sa famille". L'objectif est d'augmenter les capacités relationnelles de l'enfant autiste, faciliter son autonomie et l'acquisition du langage ou de moyens de communication non verbale. Plutôt que de se diviser sur les causes possibles de cette maladie non curable entre tenants de différentes théories (psychanalytique, neurobiologique, génétique), les professionnels doivent "soulager la souffrance" des personnes autistes tout en accompagnant leurs familles, selon le Comité d'éthique. "Pour l'autisme, la théorie psychanalytique a fait du mal parce qu'elle a stigmatisé les mères", a noté le Pr Ameisen. La classification internationale des syndromes autistiques comme "troubles envahissants du développement", depuis les années 80, a conduit à l'abandon de la théorie psychanalytique "dans la quasi-totalité des pays, à l'exception de la France et de certains pays d'Amérique latine", où l'influence de la culture psychanalytique est importante, souligne le Comité. Certaines structures continuent de proposer une prise en charge "fondée soit sur des approches exclusivement d'inspiration psychanalytique, soit sur l'utilisation prépondérante de psychotropes", regrette le Comité, insistant sur la nécessité d'un libre choix des familles ________________________________________________________________________ Les méthodes ABA américaines ont fait leurs preuves pour parvenir à "récupérer" l'autiste des enfants, s'ils sont pris en charge avant 6 ans... J'ai vu les miracles faits sur l'enfant d'une amie, qui parle à force d'efforts et de combats de sa mère contre la majorité de "débiles" qui opèrent dans ce secteur, et si vous le voyiez, vous ne penseriez jamais que cet enfant qui vous saute au cou et joue avec les autres, certes en bafouillant un peu plus est atteint d'autisme. La majorité des institutions oui sont un scandale, seuls les parents qui ont le temps et les moyens que l'un des deux conduise la prise en charge et la sélection des orthophonistes et autres professionnels de l'a cognitivité des ces enfants arriveront sans doute à éviter l'exclusion pour leur enfant. Les budgets sont de plus de 2500 euros par mois de séances privées... Alors comme partout quand des gens se battent contre le sort par amour, les médiocres répondent "mais pourquoi ne vous occupez-vous pas de vos autres enfants???" Des baffes Sandrine Bonnaire a filmé l'"abandon" de sa soeur autrefois jeune et vive à ses côtés dans une institution et oui, si certains pays y arrivent, et pas nous, c'est parce qu'ils nous manque encore ce sursaut d'intelligence et de coeur pour s'y mettre vraiment. Et les bonnes formations. Comme pour tout. |
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