L'amendement des députées UMP Marie-Jo Zimmermann et Claude Greff a été voté par 126 voix contre 88 malgré l'avis défavorable du gouvernement et de la commission des Lois. La gauche et une partie des députés UMP ont soutenu la proposition.
Cet amendement à l'article 34 de la Constitution stipule que "la loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales".
Il vise à contourner la censure le 16 mars 2006 par le Conseil constitutionnel de dispositions relatives à l'accès des femmes aux conseils d'administration des entreprises.
La loi constitutionnelle du 8 juillet 1999 sur la parité ne portait en effet que sur l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats politiques.
L'amendement Zimmermann, qui devra être confirmé lors de la navette parlementaire, nécessite une loi ordinaire pour entrer en application.
Outre cet amendement, les députés ont approuvé un amendement UMP et Nouveau centre destiné à garantir le retour à l'équilibre des comptes publics. Cette disposition permet au Parlement de voter des lois de programmation budgétaire qui "s'inscrivent dans l'objectif d'équilibre des comptes des administrations publiques".
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Bravo Marie-Jo !!!! Du beau travail de ténacité pour la cause de toutes celles qui le méritent partout en France, et qui continuent souvent à voir le choix des hommes entre eux les écarter d'opportunités personnelles professionnelles sans scrupules.
La loi existe selon Rousseau pour inverser le rapport du faible au fort. Le sexe dit "faible" l'est éminemment toujours encore dans les faits en économie et en politique. Ce qui ne rejaillit encore que trop sur les carrières avortées, freinées ou minimisées des femmes, qui arrivent si elles sont très très résistantes, à se frayer une place malgrè tout.
Face à des hommes pas toujours au niveau.
Faire valider et prononcer ce principe d'une évidence plus qu'attendue de nos sociétés occidentales modernes était nécessaire, et comme on le voit, encore difficile et longue à obtenir, sur ce parcours qui a été sinueux et difficile, et contré par les "vieux sages et vieux hommes tout court" du Conseil Constitutionnel alors que la Constitution elle-même grâce à Olympes de Gouges a affiché dès le départ l'égalité entre hommes et femmes.
Impossible de comprendre dans cette affaire l'avis négatif du gouvernement, si ce n'est sur la manière d'avoir pu raccrocher les wagons au train législatif, sans doute pas ultra orthodoxe, mais toute avancée est une conquête et un combat dans ce qui reste un combat d'actualité criante : notre pays éduque des filles et revendique leurs potentiels pour différents domaines de la politique et de l'économie, pour les priver ensuite à de multiples moments des aides ou des coups de pouce nécessaires qui viendraient les aider dans leur quotidien à pouvoir occuper autre chose que des places dont les hommes ne voudraient pas.
Le travail sur la garde des enfants est là aussi encore un axe de cet énorme chantier.
Comment éviter à nos filles brillantes les désillusions qui accompagnent aujourd'hui encore leurs parcours, méritants et méritoires, qui viennent souvent s'échouer sur des discriminations, des injustices et des harcèlements, quand ce n'est pas assez vite de la misère matérielle, flanquées d'enfants dont elles doivent s'occuper aussi seules, pour causes de démissions masculines ou d'impossibilités à en assumer les travers.
"Tous les hommes sont des salauds" a coutume de dire une amie, marocaine et diplômée.
J'en ai épousé un qui relève le niveau, mais pas pour tous les autres quand je vois les positions des institutions sur ce thème de la parité professionnelle.
Seules les lois avant d'aborder ensuite la défense de leurs applications, peuvent dans un premier temps marquer les esprits de nos sociétés.
L'emploi des femmes, qu'il soit au niveau des conseils d'administration ou en-dessous est en jeu et derrière, leur dignité et leurs places évidentes dans nos sociétés qui ne les ont reconnu qu'après les années de guerre en leur donnant enfin droit à un vote politique.
Le droit au partage du travail et de la politique en sont aussi donc de bien importants.
Signé : une sciences po qui a du se battre contre son professeur de sciences politiques à Strasbourg en 1992 pour faire un mémoire sur "les femmes et la parité", qu'il n'a pas pu mal noter, mais pour lequel derrière, il a tenté d'influencer la remise de son diplôme, défendu par le directeur de l'établissement lui-même, car cette jeune fille était parmi les premières à avoir ouvert la porte d'écoles de commerce prestigieuses et une nouvelle voie aussi pour ses pairs -)
hommes ou femmes.
Enfoncer les premières les portes cadenassées est donc toujours un sacerdoce pour les femmes, même dans une société dite démocratique et "égalitaire".
Merci à la gauche d'avoir permis cette avancée mentale et sociale également.
Marie-Jo était ma prof de religion -) en établissement catholique durant mon enfance..) et je me souviens très bien de son énergie et de sa vivacité remarquables qui sont restées les mêmes depuis. Très fière donc de cette nouvelle passionnante et de la poursuite de ce travail historique.
Et une grosse bise !
La fille de la prof d'anglais -)
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