3.28.2008

Pour 1 million (frs) t'as plus rien..pour te loger. Modèle anglais..? ou charges sur une seule génération sacrifiée?

Depuis l'an 2000, les prix de l'immobilier ont augmenté d'environ 100%.

En 1997, avec 150.000 euros, vous pouviez vous acheter un appartement de trois pièces à Saint-Germain en-Laye, cossue banlieue de la région parisienne. Mais aussi une maison de cinq pièces, à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis.
= Dix ans plus tard, avec la même somme, vous avez le choix entre un appartement deux-pièces à Rambouillet ou une maison de deux pièces à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines.
Bref, que du deux pièces !!!!
 
Voilà ce que révèlent les chiffres du numéro de mars de L'immobilier des Notaires de Paris-Ile-de-France. Le constat : un même budget peut représenter des biens immobiliers considérablement différents en raison de la hausse des prix. Depuis l'an 2000, les prix de l'immobilier ont augmenté d'environ 100%. Et malgré un ralentissement de la hausse, les prix ont encore augmenté de 10% en 2007 dans Paris intra-muros. Selon la même publication, un budget de 250.000 euros permettait l'achat de cinq pièces dans le 13e arrondissement de Paris en 1997, et de seulement deux pièces dans le 15e arrondissement en 2007.
 
Les budgets plus conséquents marquent la même différence. Pour 350.000 euros, en 1997, on pouvait acheter un appartement de quatre pièces à Neuilly (Hauts-de-Seine) et, dix ans plus tard, une maison de 5 pièces à Cormeilles-en-Parisis (Val d'Oise) : trop cool?
 
Pour les plus aisés, un budget de 750.000 euros permettait d'acquérir en 2007 une maison de six pièces à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Il ne fallait débourser que 350.000 euros pour le même bien 10 ans plus tôt. Ces chiffres sont des montants médians par taille de bien, par commune ou arrondissement. Les types de biens sélectionnés rassemblent un minimum de 50 transactions par unité géographique.
Autrement dit, les "victimes" et les "proies" de cette hausse sont bien les jeunes générations qui ont besoin de se loger avec leur famille et qui n'ont pas toujours pu encore se payer ces sommes avec les revenus de leur travail seul..car, elles sont aussi celles qui ont subi la précarité de l'après-crise de 1993.
On s'achemine donc vers une sortie des jeunes ménages aux périphéries des villes, pour des motifs économiques, et encore, pour des deux pièces?..
Quelles belles vies que celles qui consistent comme celles des Londoniens à se déplacer des heures dans la journée, pour rejoindre un travail situé dans des quartiers "inhabitables" et "de prestige" pour une question de renom. Et pendant ce temps-là, "qui garde les enfants"?...qui étouffent dans leur superbe deux pièces de banlieue?
Budget de logement doublé, frais de garde importantissimes (souvent la moitié d'un salaire de cadre), et salaires peu ou prou contraints depuis les 35 h, victimes aussi de l'inflation des autres charges - impôts locaux, essence etc..- on comprend mieux pourquoi les ménages partent moins en vacances ou reportent dangereusement l'arrivée des leurs enfants, produits de luxe et d'exclusion comme jamais auparavant.
Les ménages remercient donc leurs parents et toute leur génération pour avoir endetté le pays, vécu sur la bête et augmenté outrageusement leur capital immobilier à leurs dépens juste avant de profiter de retraites souvent dites méritées?..
A quand l'inversion des mouvements et une belle "révolte" de cette génération d'enfants qui ont toujours été trop sages, et jamais payés de retour ? Comment réclamer plus de justice à un Etat re-distributif qui va pourtant bien redistribuer leurs retraites à ceux qui bénéficient de richesses immobilières récemment doublées ? A qui profite la hausse ? That's the question : l'ISF et l'Etat s'en contentent aussi, n'est-ce pas? Mais si une réelle étude des impacts à tous les niveaux de cette hausse des coûts du logement était faite, n'arriverait-on pas au constat que celle-ci est globalement pourvoyeuse de baisse de croissance à elle toute seule, car que reste-t-il à l'économie quand ts ces fonds sont bloqués pour avoir un toit à prix d'or? Quand Bercy saura-t-il faire de la vraie stratégie économique? Et un interventionnisme autrement que ciblé sur des marges...? 


Envoyé avec Yahoo! Mail.
Capacité de stockage illimitée pour vos emails.

Aucun commentaire: