PARIS (Reuters) - La réponse de l'UIMM aux demandes du Medef n'est pas satisfaisante et le débat entre l'organisation patronale et la puissante fédération de la métallurgie se poursuit, a déclaré Laurence Parisot.
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La présidente du Medef souhaite que l'UIMM lui remette tous les mandats qu'elle détient dans des organismes paritaires au nom du Medef et que ces mandats soient désormais attribués démocratiquement.
"La réponse pour le moment n'est pas satisfaisante, donc le débat continue", a-t-elle dit au micro de France Inter, au lendemain d'une rencontre avec le nouveau président de l'UIMM, Frédéric Saint-Geours.
"Je demande que l'ensemble des mandats nationaux détenus par l'UIMM fassent l'objet d'une remise à plat, il n'y a toujours pas d'accord sur cette question", a-t-elle ajouté.
La "patronne des patrons" a toutefois précisé qu'il n'y avait pas "d'ultimatum" lancé à l'UIMM.
L'UIMM est touchée par une affaire de retraits d'espèces suspects, qui s'élèveraient à environ 19 millions d'euros, et qui a débouché sur la mise en examen de deux de ses hauts dirigeants, Denis Gautier-Sauvagnac et Dominique de Calan, limogés depuis par la fédération.
Selon Laurence Parisot, "il y a (de la part de l'UIMM) un manque d'argumentation pour justifier de détenir, tel qu'ils l'ont fait depuis des décennies, l'ensemble de ces mandats. Or, pour nous, il est très important pour l'image de l'ensemble du patronat que ces mandats soient détenus pas des personnes au-dessus de tout soupçon".
"Je crois que l'attribution de ces mandats doit se faire d'une manière démocratique et je voudrais que l'UIMM accepte cette notion de débat, de démocratie", a-t-elle ajouté.
APPEL D'OFFRES POUR LA "CAISSE NOIRE" ?
La présidente du Medef a précisé qu'elle déposerait plainte mardi contre d'anciens dirigeants de l'UIMM, dont Denis Gautier-Sauvagnac, qui ont affirmé qu'elle était au courant de financements occultes avant leur révélation dans la presse.
"La plainte est pénale et en diffamation, elle sera déposée aujourd'hui par mon avocat", a-t-elle dit.
Denis Gautier-Sauvagnac, mis en examen en janvier, a reconnu son implication dans les retraits suspects mais a refusé de désigner les bénéficiaires, expliquant seulement qu'il s'agissait d'"organisations participant à la vie sociale du pays".
Selon Laurence Parisot, "c'était, à l'intérieur de la société française, un système qui organisait une forme de perversion".
"C'est très grave et plus on peut comprendre ce qui s'est passé et se débarrasser clairement, nettement et définitivement de ce type de fonctionnement, mieux c'est."
Quant à Denis Gautier-Sauvagnac, "il faut qu'il réponde aux questions qui lui sont posées par le juge".
Concernant ce qui a été qualifié de "caisse noire" de l'UIMM, qui s'élèverait à quelque 600 millions d'euros, Laurence Parisot a souhaité qu'"il y ait un appel d'offres pour que cet argent soit géré le mieux possible et que, éventuellement une partie soit consacrée à des causes utiles", par exemple dans le domaine de l'insertion.
"Il faudra de la transparence, il faudra dire les choses."
Selon le quotidien Les Echos, Frédéric Saint-Geours a déclaré lundi à la direction du Medef qu'il allait écarter "la vieille garde" de l'UIMM, selon l'expression de Laurence Parisot, qui n'a pas été interrogée sur ce point.
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Alors, le juge et Messieurs Saint-Geours et Mme Parisot seront bien inspirés d'aller voir aussi du côté du réseau patronal du Nord de la France et de la Maison des Professions ce qui s'y est passé au moins dans les années 90. Car la caisse noire a priori repérée chez DGS vient bien de quelque part et les liens plus qu'étroits entre l'IUMM et le réseau du Nord laissent présumer des antécédents bien avant ces dernières découvertes.
600 M d'euros sont une somme, de là à savoir si la perversion dont elle parle à très juste titre avait déjà commencé auparavant et pourrait être liée à des actes de patrons-voyous repérés au sein du réseau Résalliance, phagocyté par ces premiers pour opérer de belles surfacturations qui auraient pu alimenter le réseau patronal IUMM du Nord, dès les années 95, remontant comptabilités des sociétés en amont dans les structures, lors des rachats de société de services..de conseil diverses et variées..afin de les réduire à néant après qu'elles aient bien servi, pourquoi pas?
Ce n'était donc pas "Bienvenue chez les Ch'tis" à l'époque..!! pour les dirigeants sincères en amont de ces boîtes de conseil..
Que Justice et Nettoyage soit faits pour arrêter ce cancer des affaires que sont ces réseaux parrallèles et parfaitement "pervers", qui ont au passage de leurs actions de détournement, sabré de nombreuses personnes qui ont tenté de travailler normalement pour des causes positives avec des moyens retors et vils. Si cette transparence totale peut être faite, elle n'en est alors qu'à ses débuts et montrera des nasses plus grandes que pensées même par le Medef lui-même.
Envoyé avec Yahoo! Mail.
Une boite mail plus intelligente.
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