2.09.2008

Ca risque de vraiment coûter leurs jobs aux boss aussi la blague..de la SG et en plus de ternir leur réputation managériale durablement

 La recherche d'éventuelles complicités dans les manoeuvres du trader de la Société générale Jérôme Kerviel, auquel la banque impute une perte de 4,9 milliards d'euros, s'avère pour l'instant infructueuse, après la remise en liberté d'un courtier.
(Publicité)
Après deux jours de garde à vue à la police financière, et une courte audition, Moussa Bakir, courtier de la société Newedge (ex-Fimat), filiale de la Société générale, a été placé sous statut de témoin assisté par le juge Renaud Van Ruymbeke, apprend-on de source judiciaire.
Il est ressorti libre et "sera reconvoqué pour s'expliquer sur le fond ultérieurement", a précisé le parquet. Ce dernier, qui envisageait pourtant initialement sa mise en examen, voire en détention provisoire, ne fera pas appel, a précisé une porte-parole à Reuters. On assure que le procureur n'avait pris aucune réquisition formelle.
Le placement en garde à vue de Moussa Bakir a été dévoilé vendredi, quelques heures avant que la chambre de l'instruction de Paris n'examine la demande du parquet de placer en détention provisoire Jérôme Kerviel, premier mis en examen dans l'affaire.
L'apparition d'un supposé deuxième suspect, dont le nom et même la photographie ont aussitôt circulé sur internet, semblait venir appuyer l'argumentation du parquet général, qui demandait que le trader soit envoyé en prison pour empêcher des concertations "avec d'éventuels complices ou co-auteurs".
De fait, la chambre de l'instruction a suivi cette demande et envoyé Jérôme Kerviel à la prison de la Santé, invoquant aussi des risques de fuite à l'étranger et les nécessités d'investigations techniques poussées.
PAS JURIDIQUEMENT DE "FRAUDE"
Me Jean-David Scemama, avocat de Moussa Bakir, a précisé à Reuters que son client avait pu expliquer que toutes les transactions étaient connues en interne à la Société générale.
"Il a parfaitement expliqué que toutes les règles ont été respectées, toutes les règles professionnelles, les règles des marchés et toutes les instructions de ses supérieurs. Toutes les opérations qu'il a faites sont des opérations qui ont été autorisées, contrôlées, suivies et, j'ai envie de dire, encouragées", a-t-il déclaré.
"La complicité qui a été celle révélée par de pseudo éléments nouveaux hier est tombée", a-t-il dit.
Moussa Bakir est intervenu à la Fimat comme intermédiaire dans les positions massives prises par Jérôme Kerviel, ayant atteint 50 milliards d'euros en janvier, sur des "futures", des contrats liés à des indices boursiers européens.
Des documents versés au dossier montraient que Moussa Bakir et Jérôme Kerviel étaient en rapport fréquent par messagerie informatique, mais aucun élément à charge n'en est ressorti.
Le trader a plus tard admis devant la police qu'il camouflait par des faux le fait qu'il n'avait pas couvert le risque en prenant des engagements parallèles, comme le veut la règle.
La banque nie les déclarations de Jérôme Kerviel, qui assure que sa hiérarchie fermait les yeux sur ses agissements, et continue à soutenir la thèse d'actes isolés.
La défense souligne que les transactions se sont déroulées au sein du groupe Société générale, sur des activités quotidiennes de la banque. La fraude alléguée par la SocGen n'est pas traduite juridiquement pour l'instant, le juge d'instruction n'ayant pas retenu l'incrimination de "tentative d'escroquerie" proposée par le parquet, remarque-t-elle.
La perte de 4,9 milliards a été réalisée par la banque elle-même lors de la liquidation des positions de Kerviel en plein mini-krach boursier, souligne-t-elle. La plainte de la banque ne porte d'ailleurs pas sur cette perte mais sur les faux et le piratage informatique.
__________________________________________________________________________________
 
En résumé, si on écoute le courtier partenaire, le tort du jeune homme a été de produire des faux en couvertures de risques qui n'existaient pas, mais n'a pas été d'engager des sommes aussi importantes sur le marché telles qu'il l'a fait ..? Donc la seule faute professionnelle qu'on lui reproche, c'est de n'avoir pas couvert ces engagements de fonds? Donc pris un risque d'avoir une paume..? Et comme il a pris sa paume, les boss le lynchent publiquement en le traitant de voleur et en arrivant à le faire mettre en prison?
Alors qu'ils seraient les premiers à ne rien dire en cas de gain?
Quelles sont les vraies règles sur ces agissements de comptes propres ? Là est le vrai débat. Oui, c'est bien Bouton and co qui ont liquidé la perte, par peur d'aggraver le trou et de provoquer la faillite.. La seconde vraie question est donc : quels montants maximums étaient autorisés, le cas échéant sans couverture alors pour savoir s'il a réellement exagéré?
Ce qui se dessine également, avec l'affaire similaire en parrallèle de Guillaume Pollet avant lui à New York, c'est que quelque soit la paume, on ne règle pas des conflits professionnels internes ou professionnels par l'envoi en prison de ses salariés en quelque sorte en "préventive"..d'un prochain licenciement pour faute ou faute grave.
Ces pratiques sont avec en face un bizarre "flou" des règles internes une abérration perverse de cette société, qui va le payer de sa réputation plus largement et durablement. Gageons que bien que oui, face à quelqu'un qui a lourdement "pris des risques" inconsidérés en en faussant la contrepartie destinée à les gager.., qu'est-ce qui est en jeu et valorisé par le système de la SG : le gain sinon le lâchage qui finit au pénal?
Tous les financiers de ces fonctions sont-ils menacés de prison le jour où ils perdent ? Qu'en pense la concurrente ? Sont-ce la faute aux dérives ou la faute aux dirigeants prêts à sacrifier ceux qui ont perdu comme des gladiateurs perdants sans filets?
Et au final, à qui la faute?
La gouvernance face à la cupidité : qui gagnera à l'avenir ? Qui va légiférer?
 
Quand Bouton partira-t-il enfin également, car un système qui ne l'est pas autrement que pour maximiser ses profits ne peut pas être un système de gouvernance..n'est-ce pas, mais de pousse aux crimes non? Quand le jeu est gagnant il l'est pour les deux parties, quand il ne l'est pas, comme ici, il doit également être perdant pour les deux, nous raconte alors l'histoire.
 


Ne gardez plus qu'une seule adresse mail ! Copiez vos mails vers Yahoo! Mail

Aucun commentaire: