Ce 8 mars, faites une bonne action pour celles qui donnent la vie aussi aux hommes, ce qui prouve qu'elles ne sont pas rancunières : allez offrir des bouquets de Roses Marie-Claire pour offrir des écoles aux filles déscolarisées du monde.
Et lisez l'étude Unesco afférente.
La situation des petites filles dans le monde

Situation globale de la scolarisation...
Si en France l'éducation est un droit humain depuis plus d'un siècle, elle est encore considérée, dans beaucoup de pays, comme un privilège.
Après la famille, l'éducation est le second cadre de protection et de développement des enfants. Un cadre indispensable dans toute société un tant soi peu complexe. Aucun des pays les plus riches de la planète ne s'est développé sans consentir de considérables investissements dans l'éducation. L'école permet d'acquérir des savoirs, mais aussi de s'épanouir socialement et de recevoir un soutien psychologique et sanitaire.
Les taux de scolarisation sont en augmentation dans presque toutes les grandes régions et en 2002, la moyenne mondiale de scolarisation des enfants en primaire était de 81%.
Mais ces chiffres sont trompeurs: les enfants sont plus nombreux à aller à l'école mais ils sont aussi plus nombreux à ne pas y aller. Le nombre d'écoles ne suit pas l'accroissement annuel de la population d'âge scolaire. Ce phénomène amplifie de fortes disparités régionales, ethniques, sociales ou économiques (1).
L'éducation est pourtant un investissement dont le rendement à long terme est excellent tant pour les individus que pour les groupes sociaux concernés. Ainsi la forte hausse des dépenses publiques consacrées à l'éducation de 1990 à 2000 dans la région de l'Asie de l'Est et du Pacifique n'est sans doute pas étrangère à l'excellent dynamisme économique et social actuel de cette zone du monde.
Chaque année 121 millions d'enfants en âge d'être scolarisés ne vont pas à l'école. Mais ce ne sont là que des chiffres officiels. L'OIT (Organisation Internationale du Travail) estime en réalité ce nombre à 300 millions dont 200 millions sont des filles.
... et de celle des filles :
Dans les pays émergents (liste en cliquant ici), les filles ont 60 % de chance de plus que les garçons de ne pas aller à l'école. Lorsque c'est le cas, la durée moyenne de leurs études est inférieure à celle des garçons.
Ainsi, le taux d'achèvement des études primaires chez les filles reste nettement inférieur à celui des garçons (76% contre 85%).
Non scolarisation et pauvreté vont souvent de pair. Les inégalités entre filles et garçons en matière d'éducation sont nettement plus marquées chez les enfants vivant dans la pauvreté. Les filles sont ainsi doublement menacées : du fait de leur sexe et de leur pauvreté. Lorsque les temps sont difficiles, ce sont les filles dont on sacrifie en premier l'éducation pour aider les familles à subsister.
Selon l'ONU, l'objectif de la parité entre les sexes dans l'éducation est un objectif prioritaire et préalable à la réalisation des autres objectifs pour réduire la pauvreté au niveau mondial.
Les freins à la scolarisation des petites filles

Dans la plupart des aires culturelles, les croyances et les pratiques sociales sont autant de freins à la scolarisation des jeunes filles. Leur éducation se limite alors à la transmission du savoir familial.
Mais souvent, lorsque les parents s'opposent à ce que leurs filles aillent à l'école, ce n'est pas tant parce qu'ils croient que les filles n'ont pas besoin d'instruction que parce qu'ils craignent pour leur sécurité ou qu'il est difficile pour les plus pauvres de renoncer à l'aide ou aux revenus qu'apportent leurs filles.
Une bonne partie des obstacles qui empêchent les filles d'aller jusqu'au bout de leur scolarité se trouve en fait loin de la salle de classe. Les solutions aux problèmes de l'éducation sont donc plus larges que la création de réseaux d'écoles et d'enseignants et consistent par exemple à offrir des repas à l'école, à garantir l'existence d'écoles sûres ou à améliorer l'accès à de l'eau salubre sur place.
Dans de nombreux pays, lorsqu'on explique l'importance de l'éducation de leurs filles aux parents et qu'on élimine les frais de scolarité, les parents envoient volontiers leurs filles à l'école.
Que faut-il faire ?

C'est en premier lieu aux pays concernés d'agir, mais peu d'entre eux consentent les efforts suffisant pour bâtir à terme un système éducatif performant pour tous.
D'après les estimations de la Banque mondiale, le montant de l'aide extérieure nécessaire d'ici à 2015 pour compléter cet effort s'élèverait à environ 60 milliards de dollars, somme considérable, certes, mais nettement inférieure au coût d'opérations militaires de grande envergure dont le financement ne semble jamais poser de problèmes. Pourtant, le montant total de l'aide aux pays en développement pour l'éducation a diminué pendant les années 1990, et le déclin des fonds bilatéraux a été encore plus spectaculaire (2).
L'opération La Rose Marie Claire est de contribuer à éradiquer la non scolarisation des petites filles et à provoquer une prise de conscience, afin que cette initiative fasse florès dans tous les pays avec une Semaine Internationale pour la Scolarisation des Filles.
Mais son ambition est aussi d'assurer à l'enseignement des filles une dimension qualitative pour permettre l'émergence d'élites féminines qui feront en sorte que dans leur pays, l'éducation de toutes et de tous devienne une priorité avec tout son cortège d'effets positifs.
(1): Avec un taux de scolarisation de respectivement 94% et 97%, l'Amérique latine et les Caraïbes se trouvent quasiment au niveau des pays industrialisés (97%). Mais l'Asie du Sud est nettement distancée (74%), tandis que l'Afrique subsaharienne reste loin derrière, avec 59% seulement..Là-bas, le nombre d'enfants en âge d'aller à l'école primaire, mais non inscrits, est proportionnellement supérieur au reste du monde - 41 millions en 1990 et 45 millions en 2002 (chiffres officiels).
(2): Les pays industrialisés et les institutions financières internationales ne se sont pas acquittés de leurs engagements pris en 1990 au Sommet mondial pour les enfants d'allouer des ressources supplémentaires à l'éducation ; L'aide a diminué de 18% entre 1991 et 2000. Le déclin du financement bilatéral de l'éducation a été encore plus spectaculaire avec une baisse générale sur toute cette même période avec une chute de 30% entre 1991 et 2001.

Situation globale de la scolarisation...
Si en France l'éducation est un droit humain depuis plus d'un siècle, elle est encore considérée, dans beaucoup de pays, comme un privilège.
Après la famille, l'éducation est le second cadre de protection et de développement des enfants. Un cadre indispensable dans toute société un tant soi peu complexe. Aucun des pays les plus riches de la planète ne s'est développé sans consentir de considérables investissements dans l'éducation. L'école permet d'acquérir des savoirs, mais aussi de s'épanouir socialement et de recevoir un soutien psychologique et sanitaire.
Les taux de scolarisation sont en augmentation dans presque toutes les grandes régions et en 2002, la moyenne mondiale de scolarisation des enfants en primaire était de 81%.
Mais ces chiffres sont trompeurs: les enfants sont plus nombreux à aller à l'école mais ils sont aussi plus nombreux à ne pas y aller. Le nombre d'écoles ne suit pas l'accroissement annuel de la population d'âge scolaire. Ce phénomène amplifie de fortes disparités régionales, ethniques, sociales ou économiques (1).
L'éducation est pourtant un investissement dont le rendement à long terme est excellent tant pour les individus que pour les groupes sociaux concernés. Ainsi la forte hausse des dépenses publiques consacrées à l'éducation de 1990 à 2000 dans la région de l'Asie de l'Est et du Pacifique n'est sans doute pas étrangère à l'excellent dynamisme économique et social actuel de cette zone du monde.
Chaque année 121 millions d'enfants en âge d'être scolarisés ne vont pas à l'école. Mais ce ne sont là que des chiffres officiels. L'OIT (Organisation Internationale du Travail) estime en réalité ce nombre à 300 millions dont 200 millions sont des filles.
... et de celle des filles :
Dans les pays émergents (liste en cliquant ici), les filles ont 60 % de chance de plus que les garçons de ne pas aller à l'école. Lorsque c'est le cas, la durée moyenne de leurs études est inférieure à celle des garçons.
Ainsi, le taux d'achèvement des études primaires chez les filles reste nettement inférieur à celui des garçons (76% contre 85%).
Non scolarisation et pauvreté vont souvent de pair. Les inégalités entre filles et garçons en matière d'éducation sont nettement plus marquées chez les enfants vivant dans la pauvreté. Les filles sont ainsi doublement menacées : du fait de leur sexe et de leur pauvreté. Lorsque les temps sont difficiles, ce sont les filles dont on sacrifie en premier l'éducation pour aider les familles à subsister.
Selon l'ONU, l'objectif de la parité entre les sexes dans l'éducation est un objectif prioritaire et préalable à la réalisation des autres objectifs pour réduire la pauvreté au niveau mondial.


Dans la plupart des aires culturelles, les croyances et les pratiques sociales sont autant de freins à la scolarisation des jeunes filles. Leur éducation se limite alors à la transmission du savoir familial.
Mais souvent, lorsque les parents s'opposent à ce que leurs filles aillent à l'école, ce n'est pas tant parce qu'ils croient que les filles n'ont pas besoin d'instruction que parce qu'ils craignent pour leur sécurité ou qu'il est difficile pour les plus pauvres de renoncer à l'aide ou aux revenus qu'apportent leurs filles.
Une bonne partie des obstacles qui empêchent les filles d'aller jusqu'au bout de leur scolarité se trouve en fait loin de la salle de classe. Les solutions aux problèmes de l'éducation sont donc plus larges que la création de réseaux d'écoles et d'enseignants et consistent par exemple à offrir des repas à l'école, à garantir l'existence d'écoles sûres ou à améliorer l'accès à de l'eau salubre sur place.
Dans de nombreux pays, lorsqu'on explique l'importance de l'éducation de leurs filles aux parents et qu'on élimine les frais de scolarité, les parents envoient volontiers leurs filles à l'école.


C'est en premier lieu aux pays concernés d'agir, mais peu d'entre eux consentent les efforts suffisant pour bâtir à terme un système éducatif performant pour tous.
D'après les estimations de la Banque mondiale, le montant de l'aide extérieure nécessaire d'ici à 2015 pour compléter cet effort s'élèverait à environ 60 milliards de dollars, somme considérable, certes, mais nettement inférieure au coût d'opérations militaires de grande envergure dont le financement ne semble jamais poser de problèmes. Pourtant, le montant total de l'aide aux pays en développement pour l'éducation a diminué pendant les années 1990, et le déclin des fonds bilatéraux a été encore plus spectaculaire (2).
L'opération La Rose Marie Claire est de contribuer à éradiquer la non scolarisation des petites filles et à provoquer une prise de conscience, afin que cette initiative fasse florès dans tous les pays avec une Semaine Internationale pour la Scolarisation des Filles.
Mais son ambition est aussi d'assurer à l'enseignement des filles une dimension qualitative pour permettre l'émergence d'élites féminines qui feront en sorte que dans leur pays, l'éducation de toutes et de tous devienne une priorité avec tout son cortège d'effets positifs.
(1): Avec un taux de scolarisation de respectivement 94% et 97%, l'Amérique latine et les Caraïbes se trouvent quasiment au niveau des pays industrialisés (97%). Mais l'Asie du Sud est nettement distancée (74%), tandis que l'Afrique subsaharienne reste loin derrière, avec 59% seulement..Là-bas, le nombre d'enfants en âge d'aller à l'école primaire, mais non inscrits, est proportionnellement supérieur au reste du monde - 41 millions en 1990 et 45 millions en 2002 (chiffres officiels).
(2): Les pays industrialisés et les institutions financières internationales ne se sont pas acquittés de leurs engagements pris en 1990 au Sommet mondial pour les enfants d'allouer des ressources supplémentaires à l'éducation ; L'aide a diminué de 18% entre 1991 et 2000. Le déclin du financement bilatéral de l'éducation a été encore plus spectaculaire avec une baisse générale sur toute cette même période avec une chute de 30% entre 1991 et 2001.
Pourquoi la scolarisation des petites filles ?

Si l'éducation de tous les enfants est l'enjeu essentiel pour le développement économique et social de chaque pays, celle des filles relève de l'urgence. Il est démontré en effet que l'amélioration du bien-être des enfants, la baisse de la mortalité infantile, l'amélioration de la nutrition sont plus étroitement associées à une élévation du niveau d'éducation de la mère que de celle du père. Un homme qui aura été scolarisé dans sa jeunesse enverra au mieux ses propres garçons à l'école alors qu'une femme enverra l'ensemble de ses enfants.
L'éducation des filles entraîne des conséquences bénéfiques majeures en termes d'hygiène, de santé, de protection contre l'exploitation des êtres humains ou de contrôle des naissances. Il s'agit là d'une cause d'intérêt général universel. Un enjeu capital pour le siècle qui commence.
Envoyer des petites filles à l'école c'est :
Faire de la prévention sanitaire.

L'école est le lieu unique où les gestes essentiels de santé et d'hygiène sont inculqués aux enfants et spécifiquement aux petites filles qui transmettent naturellement ce savoir dans leur foyer. Ces gestes simples, comme se laver les mains, sont ceux qui sauvent le plus de vies dans les pays où les infrastructures de soins et d'assainissements sont déficientes et où les maladies infectieuses font des ravages.
La baisse de la mortalité infantile constatée chez les femmes instruites est également liée à la connaissance de ces gestes. Les femmes qui sont allées à l'école ont moins de risque de mourir en couches car elles connaissent mieux l'existence de services de santé adaptés à leurs situations et bénéficient également de ce fait d'une meilleure alimentation.
Combattre la malnutrition.

Grâce au suivi quotidien des enfants, l'école est le lieu privilégié pour l'octroi efficace d'une aide alimentaire dont on est sûr qu'elle va aux enfants. Ce suivi nutritionnel permet aussi d'acquérir des habitudes saines telles que faire bouillir l'eau avant toute consommation, ne pas consommer d'aliments potentiellement dangereux etc. Dans le cas des filles, ces habitudes sont plus facilement transmises dans le cercle familial. Encore faut-il qu'elles ne soient pas exclues du système scolaire !
Freiner la propagation du VIH/SIDA et d'autres maladies infectieuses.

Plus les jeunes filles sont instruites et plus elles sont à même de se protéger contre les maladies telles que le SIDA pour lesquelles les précautions préventives sont efficaces. Cela est particulièrement vrai pour les filles, qui ont plus de risques que les garçons de contracter le SIDA au cours de rapports sexuels.
De plus, les jeunes filles qui vont à l'école se retrouvent moins souvent dans des situations à risques. Une jeune fille scolarisée se met plus facilement en relation avec des organismes de dépistage ou de traitement. L'enjeu représenté par le SIDA dans les pays en développement est d'autant plus important qu'il fauche en majorité des actifs en pleine force de l'âge et qui sont souvent des parents et des soutiens de familles.
Se protéger contre l'exploitation et la violence.

Sans instruction, les femmes se retrouvent souvent désarmées face à un mari violent, un proxénète, un marchand d'esclaves etc. C'est encore plus vrai pour une fillette.
A l'école, les petites filles ont accès à une information sur leurs droits et développent leurs capacités critiques. En prenant conscience de ce qu'est un traitement indigne, elles apprennent à dire «Non» lorsque leur intégrité est en jeu et à effectuer les démarches nécessaires pour se préserver et chercher de l'aide. A l'école, les fillettes sont aussi moins exposées aux formes extrêmes de la violence intrafamiliale.
La scolarisation permet aussi aux jeunes filles d'avoir un meilleur bagage et de trouver des emplois mieux qualifiés et plus rémunérateurs, améliorant ainsi leurs conditions de vies.
Assurer une meilleure situation économique des régions concernées.

Des décennies de recherche ont mis en évidence le lien important qui existe entre la généralisation de l'éducation de base et le développement économique. L'impact est encore plus bénéfique dans le cas de l'éducation des filles.
Il apparaît clairement que la parité entre les sexes dans l'éducation influe sur la croissance économique et ce indépendamment du niveau de cette éducation. L'éducation des filles a une incidence favorable sur l'économie, notamment dans les pays dont le niveau de revenu est peu élevé. Une des principales raisons de cette incidence est l'augmentation du niveau de la productivité agricole liée à la connaissance et au savoir. Sur le long terme, une petite fille qui va à l'école plutôt qu'aux champs ne représente donc pas une perte financière pour les familles, bien au contraire.
Par ailleurs, donner à des enfants une instruction que n'ont pas eu leurs parents permet d'aider toute leur communauté et valorise socialement les écoliers, notamment grâce à l'alphabétisation.
Contrôler la natalité.

Un autre avantage de la scolarisation des filles est son incidence négative sur les taux de fécondité, incidence d'autant plus prononcée que la scolarisation est longue (Cochrane, 1979 et Schultz, 1997). Plus une femme est instruite, moins elle fait d'enfants. Le revenu disponible pour chaque membre de la famille s'en trouve augmenté et permet une amélioration du niveau de vie : soins, nourriture, épargne A l'inverse, lorsque la durée de scolarisation des garçons augmente par rapport à celle des filles, elle entraine une augmentation de la fécondité.
La maitrise de la croissance démographique est également un élément indispensable pour que demain, les terres cultivables puissent continuer à nourrir tout le monde et permettent de ne pas menacer plus encore les milieux naturels et la biodiversité.
Favoriser l'éducation de la génération suivante.

Heureusement, l'éducation est contagieuse !
Les filles instruites devenues mères sont nettement plus enclines à envoyer leurs enfants à l'école, transmettant et bonifiant ainsi d'une génération sur l'autre les bienfaits de l'éducation. Au moins 200 millions de petites filles réparties dans 70 pays sont concernées par cette problématique.

Si l'éducation de tous les enfants est l'enjeu essentiel pour le développement économique et social de chaque pays, celle des filles relève de l'urgence. Il est démontré en effet que l'amélioration du bien-être des enfants, la baisse de la mortalité infantile, l'amélioration de la nutrition sont plus étroitement associées à une élévation du niveau d'éducation de la mère que de celle du père. Un homme qui aura été scolarisé dans sa jeunesse enverra au mieux ses propres garçons à l'école alors qu'une femme enverra l'ensemble de ses enfants.
L'éducation des filles entraîne des conséquences bénéfiques majeures en termes d'hygiène, de santé, de protection contre l'exploitation des êtres humains ou de contrôle des naissances. Il s'agit là d'une cause d'intérêt général universel. Un enjeu capital pour le siècle qui commence.



L'école est le lieu unique où les gestes essentiels de santé et d'hygiène sont inculqués aux enfants et spécifiquement aux petites filles qui transmettent naturellement ce savoir dans leur foyer. Ces gestes simples, comme se laver les mains, sont ceux qui sauvent le plus de vies dans les pays où les infrastructures de soins et d'assainissements sont déficientes et où les maladies infectieuses font des ravages.
La baisse de la mortalité infantile constatée chez les femmes instruites est également liée à la connaissance de ces gestes. Les femmes qui sont allées à l'école ont moins de risque de mourir en couches car elles connaissent mieux l'existence de services de santé adaptés à leurs situations et bénéficient également de ce fait d'une meilleure alimentation.


Grâce au suivi quotidien des enfants, l'école est le lieu privilégié pour l'octroi efficace d'une aide alimentaire dont on est sûr qu'elle va aux enfants. Ce suivi nutritionnel permet aussi d'acquérir des habitudes saines telles que faire bouillir l'eau avant toute consommation, ne pas consommer d'aliments potentiellement dangereux etc. Dans le cas des filles, ces habitudes sont plus facilement transmises dans le cercle familial. Encore faut-il qu'elles ne soient pas exclues du système scolaire !


Plus les jeunes filles sont instruites et plus elles sont à même de se protéger contre les maladies telles que le SIDA pour lesquelles les précautions préventives sont efficaces. Cela est particulièrement vrai pour les filles, qui ont plus de risques que les garçons de contracter le SIDA au cours de rapports sexuels.
De plus, les jeunes filles qui vont à l'école se retrouvent moins souvent dans des situations à risques. Une jeune fille scolarisée se met plus facilement en relation avec des organismes de dépistage ou de traitement. L'enjeu représenté par le SIDA dans les pays en développement est d'autant plus important qu'il fauche en majorité des actifs en pleine force de l'âge et qui sont souvent des parents et des soutiens de familles.


Sans instruction, les femmes se retrouvent souvent désarmées face à un mari violent, un proxénète, un marchand d'esclaves etc. C'est encore plus vrai pour une fillette.
A l'école, les petites filles ont accès à une information sur leurs droits et développent leurs capacités critiques. En prenant conscience de ce qu'est un traitement indigne, elles apprennent à dire «Non» lorsque leur intégrité est en jeu et à effectuer les démarches nécessaires pour se préserver et chercher de l'aide. A l'école, les fillettes sont aussi moins exposées aux formes extrêmes de la violence intrafamiliale.
La scolarisation permet aussi aux jeunes filles d'avoir un meilleur bagage et de trouver des emplois mieux qualifiés et plus rémunérateurs, améliorant ainsi leurs conditions de vies.


Des décennies de recherche ont mis en évidence le lien important qui existe entre la généralisation de l'éducation de base et le développement économique. L'impact est encore plus bénéfique dans le cas de l'éducation des filles.
Il apparaît clairement que la parité entre les sexes dans l'éducation influe sur la croissance économique et ce indépendamment du niveau de cette éducation. L'éducation des filles a une incidence favorable sur l'économie, notamment dans les pays dont le niveau de revenu est peu élevé. Une des principales raisons de cette incidence est l'augmentation du niveau de la productivité agricole liée à la connaissance et au savoir. Sur le long terme, une petite fille qui va à l'école plutôt qu'aux champs ne représente donc pas une perte financière pour les familles, bien au contraire.
Par ailleurs, donner à des enfants une instruction que n'ont pas eu leurs parents permet d'aider toute leur communauté et valorise socialement les écoliers, notamment grâce à l'alphabétisation.


Un autre avantage de la scolarisation des filles est son incidence négative sur les taux de fécondité, incidence d'autant plus prononcée que la scolarisation est longue (Cochrane, 1979 et Schultz, 1997). Plus une femme est instruite, moins elle fait d'enfants. Le revenu disponible pour chaque membre de la famille s'en trouve augmenté et permet une amélioration du niveau de vie : soins, nourriture, épargne A l'inverse, lorsque la durée de scolarisation des garçons augmente par rapport à celle des filles, elle entraine une augmentation de la fécondité.
La maitrise de la croissance démographique est également un élément indispensable pour que demain, les terres cultivables puissent continuer à nourrir tout le monde et permettent de ne pas menacer plus encore les milieux naturels et la biodiversité.


Heureusement, l'éducation est contagieuse !
Les filles instruites devenues mères sont nettement plus enclines à envoyer leurs enfants à l'école, transmettant et bonifiant ainsi d'une génération sur l'autre les bienfaits de l'éducation. Au moins 200 millions de petites filles réparties dans 70 pays sont concernées par cette problématique.
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