Dans cinq ans, un administrateur sur cinq sera... une administratrice. Un voeu pieu ? C'est en tout cas ce qu'impose la loi sur l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, votée définitivement le 23 février, en commission mixte paritaire, après d'intenses discussions au cours du débat parlementaire.
La nouvelle loi - dont le Conseil constitutionnel a été saisi - impose aux conseils d'administration ou de surveillance des sociétés anonymes de rechercher une « composition équilibrée entre les femmes et les hommes ». Elle va plus loin en imposant une proportion maximale de 80 % d'administrateurs d'un même sexe. Autrement dit, les conseils devront compter au moins 20 % de femmes. « On peut regretter qu'une loi soit nécessaire mais, jusqu'à présent, la persuasion n'a pas suffi », observe Dominique de La Garanderie, avocate et administratrice chez Renault. « La loi devrait avoir le mérite de servir de déclencheur non seulement pour l'accès aux conseils, mais aussi aux postes de direction. Les deux questions sont évidemment liées », poursuit-elle.
La nouvelle loi - dont le Conseil constitutionnel a été saisi - impose aux conseils d'administration ou de surveillance des sociétés anonymes de rechercher une « composition équilibrée entre les femmes et les hommes ». Elle va plus loin en imposant une proportion maximale de 80 % d'administrateurs d'un même sexe. Autrement dit, les conseils devront compter au moins 20 % de femmes. « On peut regretter qu'une loi soit nécessaire mais, jusqu'à présent, la persuasion n'a pas suffi », observe Dominique de La Garanderie, avocate et administratrice chez Renault. « La loi devrait avoir le mérite de servir de déclencheur non seulement pour l'accès aux conseils, mais aussi aux postes de direction. Les deux questions sont évidemment liées », poursuit-elle.
Qu'elles soient cotées ou non, les entreprises ont cinq ans pour se conformer à la loi. Et cinq années ne seront pas de trop. Une étude de Korn Ferry International sur les conseils du CAC 40 en 2005 dénombrait 8 % de femmes, contre 2 % en 1996. Selon une étude de l'association Action de femme, présidée par Tita Zeitoun, les conseils du CAC 40 comptent à peine 6 % de femmes, hors administrateurs salariés. L'association a dénombré 27 femmes, occupant 35 mandats d'administrateurs sur un total de 581. Au sein du CAC 40, seules deux entreprises - Pernod Ricard et Publicis - comptent dans leur conseil plus de 20 % de femmes.
La loi devance ainsi l'évolution réelle des entreprises, malgré une volonté bien souvent affichée par les dirigeants de féminiser leurs conseils. « Le texte va dans le bon sens, mais c'est bien la mise en pratique qui va être critique », constate Agnès Touraine, présidente d'Act3 Consultants, administratrice de sociétés et présidente du groupe de travail mis en place par l'Institut français des administrateurs sur la mixité. Ce groupe de travail entend faire un état des lieux sur la question et faire des recommandations très concrètes.
Le mouvement n'est pas propre à la France. « Au Royaume-Uni, les pouvoirs publics sont très engagés sur ce sujet et la proportion de femmes dans les conseils des grands groupes atteint 10 % environ », souligne Agnès Touraine. La Norvège se situe particulièrement en pointe. Suite à l'intervention du législateur, les sociétés cotées devront, dans un délai de deux ans, respecter une proportion de 40 % de femmes dans leurs conseils. Une proportion qui est aujourd'hui de l'ordre de 20 %.
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La france se place derrière l'Angleterre (10%) avec 8% de femmes au total présentes dans les effectifs des Conseils d'Administration et bien sûr loin derrière la Norvège qui se situe au double. Et compte encore doubler !
Félicitations donc déjà au groupe français Pernod Ricard, dans les alcools, pas forcément à première vue le mieux placé sur ses produits pour être le plus ouvert (par rapport aux groupes de cosmétiques ou de mode) aux positions féminines..Une jolie surprise sur les a priori dans ce domaine, les métiers de filles ne sont donc pas les mieux placés pour leur donner les meilleures places..?
Bravo à Mme Zimmermann et à la loi votée récemment à l'image de la Norvège qui est donc un point d'ancrage des progrès à venir, mais un acte nécessaire, ainsi qu'aux associations comme celle de Mme Zeitoun qui diffusent informations et actes forts en direct en direction des PDG de groupes du Cac notamment pour les amener à considérer sérieusement cet appel au rééquilibre.
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