3.31.2006

Deux nazes délétères à l'Elysée, et tous contre eux deux...!

 
Gauche, intersyndicale, même combat. Réunies vendredi matin à l'Assemblée, onze formations de gauche ont apporté leur soutien aux organisations de jeunes et syndicats en demandant "solennellement"à Jacques Chirac "le retrait du CPE". Promulguer la loi "serait un coup de force inacceptable", ont-elles prévenu.
"Les organisations et partis politiques de gauche demandent solennellement à Jacques Chirac le retrait du CPE pour engager des négociations avec les syndicats, puis revenir devant le Parlement", stipule la déclaration commune adoptée -fait rare- par l'ensemble de ces formations, dont le PS, le PCF, les Verts, le PRG et la LCR. "C'est la voie de la sagesse, de la raison, de la réconciliation", a souligné François Hollande, inquiet des "risques d'un engrenage".
"Sachant les conditions exceptionnelles de son élection en 2002, (le président) porterait une grave responsabilité en promulguant la loi" sur l'égalité des chances, poursuit la déclaration, publiée quelques heures avant l'intervention du chef de l'Etat. "Ce serait un coup de force inacceptable", sermonne-t-elle. "Si le président de la République ne l'a pas compris, c'est qu'il n'est plus le président de tous les Français, mais le président d'une petite partie des Français", a estimé le N°1 des Verts Yann Wehrling.
Or, constatent les formations de gauche, face "au front uni de la jeunesse et des syndicats, le gouvernement continue sa stratégie de confrontation". Son "obstination", ses "déclarations provocatrices à répétition" sont "irresponsables et favorisent un climat délétère", déplorent-elles. "L'exécutif fait prévaloir des intérêts particuliers et ses luttes internes sur l'intérêt du pays".
Apportant leur soutien à l'intersyndicale (jeunes et syndicats) pour "obtenir le retrait du CPE", elles appellent à participer à la nouvelle journée de manifestations et de grèves de mardi et "à toutes les initiatives qui suivront".
De leur côté, des responsables des partis de gauche doivent se retrouver samedi matin au siège du PCF à Paris pour préparer des actions communes, au lendemain de l'intervention de Jacques Chirac. La LCR et le PCF ont déjà proposé des meetings unitaires anti-CPE des onze formations. Les Verts, eux, ont suggéré aux parlementaires anti-CPE de faire "grève" en quittant leurs bancs.
Si la fronde anti-CPE a ressoudé une gauche qui avait eu bien du mal à tenir un premier sommet le 8 février -sans la LCR-, des divergences restent perceptibles. Ainsi la déclaration commune ne demande-t-elle pas la démission de Dominique de Villepin, alors que la LCR réclame le départ d'un "gouvernement illégitime". "Nous, nous respectons les échéances et nous ne demandons aucune démission", sauf "la démission du CPE", a précisé François Hollande.
Autre légère dissonance: le porte-parole de la LCR Alain Krivine a appelé de ses voeux un "début de paralysie totale du pays" mardi et une "grève générale". Le N°1 du PS, lui, s'est plutôt efforcé de calmer le jeu en lançant un "appel à la responsabilité" aux manifestants: "tout incident, toute violence sera récupérée par le pouvoir à des fins de déconsidérer le mouvement", s'est-il inquiété. AP
 
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Pour mieux apprécier l'actualité et l'histoire de la France, je vous conseille la lecture amusante si elle n'était pas triste des deux livres sur Jacques Chirac et le bilan de ses oeuvres publiés par Denis Jeambar "accusé, levez-vous", et le second, comme une répétition du premier de Franz-Olivier Gisbert sur "La tragédie du Président".
On y apprécie la belle écriture de ce dernier, coulante et raffinée, ainsi que son sens de la synthèse et des détails qui nous fait vivre quasi en direct les péripéties attristantes de ces deux dirigeants et de l'ensemble de celui qui a été aux côtés de Jacques Chirac favorisé et au pouvoir ou tristement abandonné à son sort de bouc-émissaire tout au long de sa carrière, qui n'a pas été que présidentielle. L'ouvrage de Denis Jeambar étant lui plus détaillé sur les antécédents de celui-ci qui annonçaient la lâcheté et la bêtise de certaines décisions en ligne avec son "réalisé" bien avant la Présidence.
Si toute lecture est connaissance, je prédis avant l'heure de ce soir qu'il n'y aura aucune acceptation de retrait du CPE telle que la raison comparée aux enjeux voudrait qu'il en soit ainsi. Parce que les personnalités de ces deux "ogres" avides le laissent si bien présager. Tous deux ne s'attendant qu'à être délogés de leurs fonctions sur un champ de ruines fumantes, au mépris de toute considération extérieure ou de bon sens ou d'intérêt général.
Les bassesses de ces deux caractères sont édifiantes. Nicolas Sarkozy ressort de ces lectures plus sympathique qu'en aperçu au travers de ses petites phrases, car on se demande avec quelle force il trouve le courage de se confronter lourdement à ces deux "bêtes" en permanence tout en gardant calme et détermination dans son parcours.
Ce qui est bien plus que difficile face aux provocations lamentables "Un homme qui ne sait pas garder sa femme ne saura pas garder la France", apprend-on dixit le Grand Chambellan en place auteur du CPE et de la dissolution de 97..amateur de phrases vulgaires et grossières tournant autour de l'idée de ses bourses (alors même qu'on imagine aisément que des gens bien attentionnés aient pu "servir le mensonge qui tue" à Mme Cécilia sans gêne).
Ce qui donne un aperçu des valeurs de raffinement aristocratiques du personnage, détesté même par les siens en privé. Son frère le hait..d'ailleurs et ne s'en cache pas auprès de ses contacts parisiens. Vous, que devriez-vous faire pour que votre propre frère vous déteste ?..
 
La peur par contre vous suit tout au long de ces ouvrages comme la révolte, car la vérité mise en exergue est bien celle d'une injustice rampante orchestrée dans le pays en toute lâcheté depuis des décennies. Juppé avait juste et bien tenté les réformes de rééquilibrage entre le privé et le public en 95, mais les manifestations avaient pris fait et cause pour maintenir des acquis ultra-avantageux des fonctionnaires de la SNCF...et avaient sonné le glas d'actes nécessaires et courageux de la part de ce Ministre intelligent. (assez rare pour être noté, non?)
Notre pays a perdu dix ans dès ce moment, et démarré de creuser le déficit quand Chirac a démarré de suivre l'exemple d'inertie de François Mitterrand pour rester en place le plus longtemps possible sans faire de vagues alors que nous plongions..dans le rouge.
Honnêtement, toutes les fois où l'on pense qu'il y a une décision intelligente à attendre du côté de Chirac, comme nommer Michèle Alliot-Marie à la place du Grand Chambellan (qui a fait en cumulé des années de forcing incroyablement là aussi difficiles à comprendre chez quelqu'un qui a un peu de respect pour lui-même et sa liberté face à l'ambition qui le dévore et qui se permet de traiter tous les autres de "lèches-c..." de surcroît), on ne peut être que déçus. Donc, comme toujours et comme face à ce couple infernal, attendez-vous au pire et au scénario de l'absence de bon-sens de l'intérêt général.. "Rien que pour ma g..." le dernier des James Bond avec en guest star sortant de l'eau celui que vous avez vus sur tous vos magazines cet été en short.
On démarre et on persiste généralement dans la bêtise..
Qui sera capable de libérer ce pays de sa connerie ....? qui le précipite chaque jour davantage au fond? 
 


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