1.23.2008

Trichet est franchement trop malin : quelle inflation quand on plonge en pleine crise de la monnaie ?

DAVOS, Suisse (Reuters) - Une meilleure gestion de crise est nécessaire pour empêcher l'économie mondiale d'entrer en récession, ont estimé à Davos des responsables de banques et de fonds d'investissement, ajoutant que la décision de la Réserve fédérale de baisser des taux de trois quart de points était peut-être précipitée.
Les places financières mondiales, qui ont subi de lourdes pertes lundi et mardi, ont plutôt bien accueilli le geste de la Fed, mais les participants du forum économique de Davos, qui s'ouvre officiellement aujourd'hui, réclament un leadership plus affirmé au niveau mondial.
"Les marchés ont besoin d'une seule chose : d'un leadership, que ce soit à un niveau régional ou niveau mondial. Mais il semble faire cruellement défaut ces jours-ci", a dit à Reuters John Studzinski, chargé du conseil au sein du fonds d'investissement américain Blackstone.
Les Bourses ont plongé en début de semaine, sous le coup de la crainte des investisseurs de voir la probable récession de l'économie américaine se propager rapidement dans le monde entier.
Certains, à l'image du milliardaire de George Soros, ont estimé que le monde allait devoir faire face à la plus sérieuse crise financière qu'il ait connu depuis la Seconde guerre mondiale.
C'est pour éviter que les choses ne s'aggravent encore que la Réserve fédérale a décidé de baisser ses taux de 75 points de base d'un coup - la plus forte baisse depuis 23 ans - et ce une semaine avant la réunion de son comité de politique monétaire (FOMC).
Mais pour Stephen Roach, patron des opérations asiatiques de Morgan Stanley, la Fed est allée trop vite en besogne, influencée par la peur panique de marchés.
QUE VA FAIRE LA BCE ?
"La Fed en fait des tonnes pour ménager les marchés, avec la possible injection de nouvelles liquidités dans le systèmes qui nous fera entrer dans une autre bulle", a-t-il déclaré.
"Je redoute cependant que le principal effet de la décision d'hier soit finalement d'endormir tout le monde. Avec cette politique d'ajustement fondée sur un excès de liquidités, on continuera d'aller de bulle en bulle", a poursuivi Stephen Roach.
Les principaux sujets des discussions entre les différentes personnalités des milieux politique, industriel et financier, seront bien sûr les turbulences du secteur bancaire provoquées par la crise dite des "subprime" intervenue cet été aux États-Unis et le spectre de la récession.
Mais tous les yeux seront également tournés vers la Banque centrale européenne (BCE), qui subira vraisemblablement des pressions pour suivre l'exemple de son homologue américaine.
Jean-Claude Trichet, qui est attendu à Davos, a déclaré devant le Parlement européen qu'il était de la responsabilité des banques centrales de ne pas créer d'instabilité supplémentaire sur les marchés en s'assurant que les anticipations inflationnistes sont au bon niveau.
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Bref, fidèle à lui-même et à son incompétence, et certes, face à une bulle immobilière qui s'est nourrie de la forte baisse des taux d'intérêts depuis quelques années, Trichet ne veut pas contrairement à ce que les Etats-Unis ont mis du temps à faire, la confiance en les marchés.
 
Se prend-il pour un allemand dont on connaît le vieux trauma du mark dévalorisé en 29?
Toujours est-il que ce que les marchés payent aujourd'hui face à une grosse panique des investisseurs, c'est comme le soulignent les acteurs financiers à Davos, une absence de coordination et de centre de gestion de la crise. Chacun ayant parié sur le fait que son voisin et concurrent allait lui subir un choc à cause de ses détentions de titres remplis de dettes "subprime" et devoir les inscrire dans son bilan en pertes. Sans penser que tous étaient plus ou moins visés et menacés. Il y a bien eu des tentatives de répondre à ce dérapage par les US au départ, mais l'immobilisme a triomphé au motif débile que :" on allait aider des spéculateurs..".
 
Aujourd'hui, on réalise que la propagation de la panique touche le marche de refinancement des banques et donc affecte gravement les capacités de crédits à toute l'économie réelle.., et donc annonce une restriction et une fermeture des vannes, qui ne sera pas sans toucher tous les autres acteurs qui ont besoin du rôle initial de financement des banques. Et tous ne sont pas des "spéculateurs", mais bien plutôt des employeurs de tout un chacun.
 
Bref, Merci Trichet de tricher avec la réalité de l'inflation, qui certes a augmenté grâce à l'euro et aux soucis de conversion ces dernières années chez nous et à cause de la hausse du prix du logement et de celle du pétrole, mais si tu es capable de "nettoyer" ou de "karchériser" les risques différemment en terme de méthode, alors toi aussi, comme Sarkozy, ne t'en prive pas.
 
 


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