5.14.2006

Mr Rondot : Une rétractation plus que tardive ds un panier de crabes après un rdv semaine dernière à l'Elysée..

PARIS (Reuters) - Sortant pour la première fois de son silence dans l'affaire Clearstream, dont ses notes constituent une pièce maîtresse, le général Philippe Rondot affirme dans une interview accordée au Journal du Dimanche que Dominique de Villepin était "de bonne foi" et qu'il "n'a jamais été question d'enquêter sur Nicolas Sarkozy".
L'ancien chef de la DGSE avait été chargé en janvier 2004 d'une enquête secrète sur les listings falsifiés de la société financière luxembourgeoise par Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères. Sur ces listings figuraient les noms de plusieurs personnalités politiques, dont celui du ministère de l'Intérieur.
Invoquant le refus qui lui a été opposé d'accéder aux pièces du dossier et la manière dont il a été traité dans cette affaire, il annonce n'avoir pas l'intention de parler aux juges d'instruction Henri Pons et Jean-Marie d'Huy, qui l'ont convoqué jeudi. "Aujourd'hui, je ne crois plus dans l'instruction menée par ces juges. Il y a trop de fuites, trop de manipulations, trop de publications tronquées de mes écrits ou de mes propos", explique-t-il.
"ATTITUDE HUMILIANTE"
Rondot, qui a quitté ses fonctions au ministère de la Défense en décembre dernier, dénonce "l'attitude humiliante des policiers et des juges". Il évoque aussi dans les colonnes du JDD une "audition longue et éprouvante" qui l'a "décontenancé", justifiant ainsi les "confusions" sur la base desquelles, dit-il, on l'a "traité de menteur". "Ils m'ont menacé et considéré comme un voyou. Ca m'a choqué", avoue-t-il.
Interrogé sur la raison d'être de ses nombreuses notes, il les présente comme des "mémos, pour garder un souvenir de discussions parfois décousues". Le contenu de ces notes, qu'il a prises après ses contacts avec les "autorités supérieures" - "le ministre de la Défense, son directeur de cabinet, le chef d'état-major de l'Elysée ou Dominique de Villepin" - alimente la chronique.
"Aujourd'hui, la presse choisit de n'en publier que certains extraits à des fins douteuses, pour mettre en cause le président de la République, Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie. C'est inacceptable", poursuit-il.
Sur les implications politiques du contenu de ses notes, le général Rondot justifie ainsi la mention "rétrocomissions Airbus Nicolas Sarkozy", qui figure dans l'un d'entre eux: "Le président de la République avait donné des instructions pour qu'il n'y ait plus de compromissions, ou de suspicion de compromissions, comme dans l'affaire des frégates. Il n'a jamais été question d'enquêter sur Nicolas Sarkozy ou sur les autres hommes politiques sont apparus sur les listings."
NOUVELLE VAGUE DE PERQUISITIONS
Concernant ses contacts avec le président de la République, Jacques Chirac, le général affirme ne l'avoir rencontré "qu'une fois, le 14 septembre 2001", à la suite des attentats du 11-Septembre. "On a beaucoup brodé sur notre relation. Il ne m'a jamais donné d'instructions au téléphone, elles passaient par les ministres", dit-il.
Pour justifier la poursuite de l'enquête alors même qu'il avait fait part de ses doutes quant à l'authenticité des listings de comptes au coeur de l'affaire Clearstream, l'ancien espion évoque le caractère "persuasif" de Jean-Louis Gergorin, ancien numéro deux d'EADS, soupçonné par des enquêteurs d'être le "corbeau" ayant livré les listings falsifiés de Clearstream au juge Renaud van Ruymbeke en avril 2004.
Selon le général Rondot, Dominique de Villepin s'est laissé convaincre par Gergorin. "Mon sentiment, c'est que Jean-Louis Gergorin est à l'origine de l'affaire avec Imad Lahoud, et que Dominique de Villepin était de bonne foi", dit-il. Imad Lahoud, chef du centre de recherches d'EADS, est un proche de Gergorin.
 
"J'ai vécu péniblement le fait qu'on se serve de mes documents pour salir le président de la République et Dominique de Villepin. Ca fait mal", conclut-il.
Depuis le début du mois de mai, les journaux ont publié des pans entiers de ses notes ainsi que de larges extraits de ses auditions par les juges d'instruction.
L'enquête a connu une nouvelle accélération vendredi avec une vague de perquisitions. Les juges d'instruction ont longuement perquisitionné le domicile d'Imad Lahoud, qui a brièvement travaillé pour les services secrets français. Selon Le Parisien, des agendas ont été saisis.
Des enquêteurs se sont également rendus au domicile du beau-père d'Imad Lahoud, François Heilbronner, ancien conseiller de Jacques Chirac, pour y effectuer une perquisition, a-t-on appris de source judiciaire.
 
Incroyable, le pauvre informaticien qui bidouillerait des listings est marié à la fille d'un proche conseiller de Chirac, et on l'apprend seulement maintenant ?!!
 
François Heilbronner, Ancien président du Gan, Inspecteur des Finances, a par ailleurs salement viré mon père et toute l'entreprise dont il avait le management en une journée, ds une affaire de vente de filiale, après que celui-ci l'ait "remontée" et "nettoyée" pour qu'elle soit apte à la vente/plus value pour le groupe !! Vive l'esprit d'humanité de ce monsieur et sa préoccupation autour des emplois..))
Pour le reste, le livre paru sur les Inspecteurs des Finances (les Intouchables de Mme Ottenheimer) n'omet pas non plus de le citer à diverses reprises comme un homme influent mais pas forcément "top clean" d'esprit..
 
Bref, la France qui s'affiche à nous aujourd'hui salement le fait à présent "officiellement" et "découverte dans la presse! (enfin)", mais les 25 dernières années des soixante-huitards et de leurs centaines d'amis bien placés et officiant à haut niveau ont été émaillées de cet esprit délétère, sans scrupules visibles.
 
L'Affaire Clearstream n'a que le mérite d'apprendre à ceux qui ne s'en doutaient pas comment fonctionne le pouvoir de cette génération à la veille de leur bilan collectif. Que les socialistes s'en offusquent c'est parfait, mais connaissent-ils le proverbe "de la paille et de la poutre dans son oeil et celle du voisin" quand la Mitterrandie, on feint de l'oublier a été aussi un règne de magouilles entre amis (voir l'enrichissement des Badinter, en lien avec les tribunaux de commerce et autres blagues elles aussi relatées dans de nombreux ouvrages ?)
 
Pour une fois, le patron d'un grand groupe public comme Eads est mêlé de près (ou porterait carrément  le chapeau suite aux dernières déclarations suggérées par le Gal Rondot de toute cette histoire...!
Quelle est la nature du rôle que l'on suppose au conseiller de Chirac à présent ? Financier comme ds une autre affaire où il a déjà été jugé avec le mm beau-fils...(décidemment)? On se le demande.
 
Il faut dire que c'est bizarre comme on retrouve tjrs des "amis" de Chirac un peu partout, à sa place..)) super souvent..? Quand ce n'est jamais lui, bien sûr et qu'il nie toute participation, tout lien et toute implication en bloc comme un forcené ! Tout le temps ! La stratégie du "Niez tt tjrs" que le monde des affaires et du pouvoir maîtrise fort bien face à la justice et à l'opinion. Mentez, il en restera tjrs un peu moins que ce qu'on vous en prétait au départ. Certes, mais à force d'être comme par hasard soupçonné, trouvé et publié indirectement dans un maximum de cas, ça force toute de même à des conclusions évidentes, non ?
Autre proverbe "pas de fumée sans feu".
 
Le "contre-feu" qu'allume aujourd'hui Mr Rondot, en se faisant passer pour outragé, une victime, blessé de ce qu'il a servi à attaquer la Présidence est juste risible. Et pas crédible.. Une péripétie de plus pour cette République des Menteurs. De quoi a-t-il été assuré par le couple visé par cette affaire pour retourner sa veste et réagir seulement maintenant officiellement contre les juges ?
On se le demande.
 
Bon courage et bon travail aux juges pour la suite, car ce n'est pas fini..
Qui finira en prison, et pour le compte de qui ? On se le demande..
Ce qui est sûr, c'est que juge ou pas, tout le monde en prend pour son grade sous les tirs croisés. Et que, oui, la France passe bien aujourd'hui à l'étranger pour ce qu'elle est, fondamentalement, dans ses réseaux de "pouvoir".
 
 
 
 
 


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