3.08.2006

Femmes: comment vivre ou survivre dans une société faite par d'autres?

La politique pour l’égalité entre les femmes et les hommes La ministre déléguée à la Parité, Catherine VAUTRIN, a présenté, à l’occasion de la journée internationale des femmes, une communication relative à la politique pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Deux ans après le lancement de la charte de l’égalité, deux tiers des 300 engagements interministériels en faveur de l’égalité ont été réalisés ou sont en cours de réalisation. - La situation des femmes dans le secteur public s’est améliorée grâce à la mise en place, dans les ministères, de plans pluriannuels d’accès aux emplois et aux postes d’encadrement supérieur et à l’action de comités, missions et observatoires ministériels des carrières. En 2006, un nouvel élan sera donné à la promotion des femmes dans l’encadrement supérieur de la fonction publique. Par ailleurs, dans le domaine des élections politiques, un projet de loi sur le renforcement des sanctions financières à l’encontre des partis qui ne respecteraient pas les exigences légales en termes de parité sera présenté. - S’agissant de l’égalité professionnelle, de nombreux acteurs, telle l’Agence nationale pour l’emploi, se sont engagés à favoriser l’embauche de femmes dans des secteurs où elles sont peu représentées. Dans le secteur du bâtiment, par exemple, il est prévu de recruter 20 000 femmes dans les prochaines années. Un effort sera en outre engagé par le ministère chargé de l’éducation nationale pour faire augmenter la part des filles dans les filières scolaires menant aux métiers scientifiques et techniques.
La loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes qui vient d’être votée par le Parlement fixe un objectif de suppression des écarts de rémunération dans les entreprises dans un délai de cinq ans et institue des mesures facilitant l’articulation entre activité professionnelle et vie personnelle et familiale.
Le label "égalité entre les femmes et les hommes", attribué à 17 entreprises, sera étendu aux petites entreprises, collectivités territoriales et associations.
Pour la période 2006/2008, le Fonds de garantie pour la création d’entreprises à l’initiative des femmes a pour objectif de garantir 25 millions d’euros de prêts concernant 1 000 nouvelles créations d’entreprises par les femmes. Par ailleurs, la mise à disposition de structures de garde adaptées (création de 72 000 places de crèche entre 2002 et 2008) et le développement des crèches d’entreprises et interentreprises ont favorisé la progression de l’activité professionnelle des femmes. ??? Je demande des preuves..là ! Ou alors pas à Paris ? Les crèches d'entreprises étaient 9 en France il y a encore un an..
- Le gouvernement a renforcé, le 25 novembre dernier, son plan d’action global de lutte contre les violences au sein du couple en améliorant l’accueil des femmes victimes, la qualité du réseau de soins et la prise en charge thérapeutique des hommes violents. Le gouvernement s’attache par ailleurs à faciliter l’accès aux droits des femmes, notamment issues de l’immigration, par l’élaboration d’un guide spécifique et d’une information particulière délivrée par l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM). Un effort a été fait en faveur de l’information des professionnels et du grand public sur la contraception, notamment par des manuels sur l’information sexuelle dans le cadre de l’enseignement scolaire. - Dans le cadre des engagements pris dans la déclaration politique du dixième anniversaire de la Conférence mondiale sur les femmes à Pékin, le gouvernement a engagé de nombreuses actions en vue de réduire la pauvreté des femmes, de favoriser l’accès à l’éducation et à la santé et de développer la participation des femmes à la prévention et à la résolution des conflits. En Europe, la France appuie l’initiative suédoise d’un pacte européen pour les femmes qui sera présenté au prochain sommet de printemps. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------- Présente hier à la Convention Femmes de l'UMP, j'y ai vu passer de nombreuses femmes "personnalités", qui sont souvent, comme au Women's Forum toujours les mêmes..sauf leur respect..
ex : Mme Mercedes Herrera, dite Mme Havas dont on apprend qu'elle vit avec 5 garçons en plus de son mari à la maison, et on se dit que ça n'a pas été rien dans ce milieu de survivre,
- les sportives ou championnes comme Maud Fontenoy qui a bien plu visiblement à Nicolas Sarkozy,
- quelques cadres pas forcément si importantes d'ailleurs dont certaines amies..du conseil (Deloitte et Accenture) qui parlent du plafond de verre qu'elles auraient transpercé comme peu..autour d'elles : je confirme : moi, à haut niveau aussi comme elles, je me le suis pris sur la tête par contre. "Plafond de verre" qui est le thème du film de la splendide et sensible réalisatrice Yamina Benguigui, toujours considérée par ses pairs comme l'Algérienne du cinéma.. Intéressant, parce que beaucoup de chiffres et de réalités que l'on soupçonne mais qui sont déplorables.
Oui, les femmes en politique et la parité, c'est naze, c'est sûr : nous sommes derrière le taux de représentativité des femmes au Parlement de la Turquie depuis des années. Une loi pour traiter efficacement le problème des décisions prises par d'autres pour nous...n'est pas un luxe.
Je suis diplômée de Sciences Po mais n'ai jamais réellement songé à une carrière effective parce que sûre des rejets à y vivre au quotidien..de tous côtés, en étant une femme. Etant déjà "une nymphomane" (entendu)..selon ceux qui y gravitent dans le milieu de l'intelligence économique.., j'ose à peine imaginer quelles pourraient être les attaques ailleurs, encore plus près du pouvoir. Néanmoins, énorme satisfaction de voir que celles qui y sont, Marie-Jo Zimmermann, Valérie Pécresse et autres s'en sortent (a priori) bien, et résistent et impriment leur marque aujourd'hui au mouvement. Parce qu'il y a urgence : les lois ont enfin été portées sur les fronts baptismaux et il va falloir les ouvrir ces partis à la moitié de l'humanité et des votants. Pour l'instant, c'est encore seulement un 30% qui est visé par l'UMP, qui accepte donc de payer encore des amendes pour les 20% manquants. Mais surtout, c'est une urgence sociale et sociétale honteuse qui est visée parce qu'en matière d'égalité, les femmes le sont moins que les autres à tous points de vue : tâches domestiques, carrières limitées avec ou sans motifs pour la plupart avec des salaires encore inférieurs à ceux des hommes, et surtout les plus précaires, car à 80%, ce sont elles qui travaillent au smic ou à temps partiel, et au final, ce sont elles qui sont deux fois plus pauvres avec des enfants et qui restent deux fois plus longtemps au chômage que les hommes.
Les temps partiels souvent doublés pour cause de besoins financiers n'ont pas de chômage.
62% des minima sociaux sont des femmes, et l'ensemble des retraites des femmes sont juste égales à 55% de celles des hommes en valeur.
Celles qui divorcent souvent se condamnent aussi à -30% de niveau de vie en moins, et les salaires des hommes et des femmes sont toujours environ écartés justement d'un tiers sur le marché de l'emploi.
Toutes les lois existent pour attaquer ces écarts et ces disparités injustifiées. Qu'est-ce qui empêche des recours massifs en justice. La peur de perdre son emploi, ou la méconnaissance même des différences (bien cachées) ou la peur de se retrouver face à des juges hommes partials, car là aussi, aux prud'hommes ou ailleurs, les femmes sont à moins de 10% des juges...?
Les femmes constituent 46% des actifs à ce jour, mais juste 34% des cadres et 17% des dirigeants. Quand aujourd'hui 58 % des bacheliers sont des bachelières. Et 48% des effectifs diplômés d'école de commerce sont des femmes.
Les ingrédients du progrès sont qu'aujourd'hui, à la question "faut-il une politique incitatrice volontariste pour aider les femmes?" : 67% des femmes et 69% des hommes y sont favorables, mais paradoxalement 54% des femmes et 61% des hommes pensent qu'il vaut mieux laisser faire plutôt que légiférer..Ce qui est grave, car laisse prévaloir l'idée que les choses se résoudront ou résorberont d'elles-même, quand on voit chaque jour que sans règles respectées, contrôlées et poursuivies (ex du code du travail par exemple) rien ne se passe et tout se passe toujours en dessous de l'objectif retenu. Bref : - entre les violences sexuelles ou non (12% seront violées dans leur vie), - les vexations professionnelles, - la pauvreté durable en cas de chômage plus fréquent et plus long, et une assistance très limitée, car aucun moyen de réseaux prioritaires pour retrouver un travail ou une solidarité particulière pour leurs cas n'existe encore pour elles, A méditer.. - avec un salaire insuffisant car 80% des smicards sont des smicardes, - une justice qui ne s'en soucie pas (demande a été faite cette année seulement par les politiques d'imposer comme prioritaires aux dossiers criminels le recouvrement des pensions alimentaires aux Procureurs de la République), - et des modes de garde inconsistants quand il s'agit de tous-petits de moins de trois ans avant la Maternelle (57% des femmes avec un enfant de moins de trois ans seulement travaillent encore, car pour les plus pauvres, il est préférable de toucher un congé parental-500 euros- pour s"occuper de ses enfants, que de payer des gardes d'enfants -salaires moyens 1200 euros- quand les crèches hébergent 9% des enfants de cet âge; à 3 enfants, seules 12% des femmes continuent leur activité), = Le constat est là : 3 familles qui sont réduites à venir au Secours Catholique sur 5 sont des familles où la mère est seule avec enfants. Les diplômées semblent rester des exceptions qui parviennent donc grâce au travail à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille...? Mais pour tout le reste, elles subissent les mêmes chiffres.. Si je fais un rapide bilan sur les "discriminations" évoquées hier et détaille mon propre cas, pourtant lesté de deux diplômes de Grandes Ecoles très reconnues, d'une belle carrière généraliste et spécialiste sur plus de 12 ans, le constat est là aussi : - j'ai failli faire partie des 80 décès / accouchement jugés "scandaleux" dans ce forum des femmes, lors de mon accouchement à l'hôpital Britannique de Levallois-Perret en juin 2004, par hémorragie post-natale non décelée, malgré mes appels au secours aux infirmières qui sont venues seulement au bout d'une heure..juste avant que ce soit gravissime et irréversible, - j'ai été agressée deux fois en 2002 par des hommes étrangers : - (tunisiens), en public en soirée sur la Péniche Maxim's dans le 7ème entourée d'amis qui m'ont défendue parce que j'étais avec une de leurs compatriotes, une amie marocaine et que cela les agaçait.. - grec, un jour, poussée par Georges Panayotis dans l'escalier en marbre de son entreprise Marketing Conseil, car j'avais eu le tort d'aller lui demander pourquoi il m'avait fait un bras d'honneur gratuit dans la rue quand je demandais juste si la place de voiture qu'il occupait se libérait..là encore, dossier vérolé par la police du 15, et classé sans suites car celle-ci m'avait conseillé, malade, "de ne pas me déplacer à l'audience contre lui si je n'étais pas bien, que ce n'était pas grave du tt pour le dossier", ce qui fait que j'ai perdu sans combattre. - je subis le chômage comme tout le monde depuis plus de deux ans, mais il m'est souvent répondu que mon profil est "trop élevé" pour les annonces auxquelles je réponds..parce que j'ai fait des conférences et tenu des postes à responsabilités dans un grand groupe, qui, là aussi, a lâché certains de ses responsables hommes contre ma progression qui se faisait à son rythme, parce que j'avais occupé un poste politique de fusion qui les avait dérangés... - à un moment (plus de 30 ans) c'était les menaces de grossesse qui bloquaient des employeurs (entendu), et avec un enfant à 35, c'est le manque de disponibilité qui est opposé alors que j'ai une garde à domicile..Et enceinte, sans contrat de travail, j'ai été "écartée" de mon poste d'enseignante de Marketing et de RH en école de commerce, parce que justement "rien n'avait été signé"..et que mon employeur devant les Prud'hommes a dit "qu'il n'avait pas été informé de ma grossesse officiellement"..quand ses remarques sur mon gros ventre avaient été plus que pénibles. Même traitement pour une de mes amies professeur aussi à l'Inseec comme moi à ce moment..Rien pour mes amis hommes ?...Comme c'est bizarre..
En conciliation avant le juge, il n'a pas bien sûr avoué sa faute et a donc tenté encore de limiter ses pertes financières et je n'ai touché que peu par rapport au vrai prix du dommage subi.
La réalité est là : c'est celle de la violence de certains hommes animaux, la peur de ceux qui se croient par ailleurs "éduqués" et "élites" et qui font montre de la puissance de leurs réseaux contre vous -qu'est-ce qui les a inquiétés ?-, c'est la trouille qui les prend quand ils vous voient intelligente et pas assez "soumise"..ce que leur égo ne supporte pas.
Le message infligé dans les actes reste le même : respecte nos lois, reste à la place qui t'es à peine concédée et ne revendique rien que nous n'ayions demandé expréssement. Bref, continue à servir nos intérêts ou sort du jeu. De gré ou de force. Mais messieurs, ne payez vous pas cher un combat médiocre dans vos vies privées aujourd'hui?
Pourquoi ne pas essayer d'être moins cons et de vous accrocher à votre domination comme si c'était cela la vérité, vous récolteriez moins d'agressivité aussi en face ? Car nous ne nous laissons plus faire. Donc, faites avec. C'est tout. Et ce n'est pas compliqué, juste un souci d'adaptation dans votre mental, faire avec au lieu d'écraser..ou de frapper. Rappel : 800 000 naissances chaque année signifient donc 380 000 départs de poste pour les femmes, multipliés par 3 années avant l'école des petits : au total 1,2 millions soit-disant de "places" laissées libre pour ds hommes, quand les métiers ne sont pas les même numériquement à être assumés par les deux sexes..? Autant dire que là aussi, on frôlé l'hystérie masculine en matière d'eugénisme professionnel rampant. Bilan : je remercie la loi de m'avoir permis de trainer mon employeur devant ses actes repoussants comme le font chaque jour des centaines d'autres. Je prie la loi de continuer et de repousser chaque jour les limites de la honte insidieuse qui est celle des "pseudo-forts". Pas de reculer, genre par genre, les limites de nos droits collectifs comme le CPE le fait avec les jeunes qui ont aussi le droit d'appeller à l'égalité dans ce domaine et de pouvoir la défendre. Et je remercie la vie pour les hommes intelligents par ailleurs qui croisent mon chemin, qui nous font continuer à croire que le progrès est encore possible avec eux. Eux, je les aime. Vraiment.

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