11.22.2007

Plus qu'un aboutissement, un début ?

L'histoire jugera..mais nous avons eu deux Présidents malhonnêtes qui ont usé du pouvoir comme d'un tremplin économique, à défaut d'avoir songé à gérer le présent et l'avenir convenablement, comme leur rôle le leur imputait.
La France s'est alourdie de dettes et a laissé de nombreux réseaux profiter d'une situation économique jusqu'à laisser grignoter les bénéfices des Trentes Glorieuses. Sans bien sûr penser à réformer ce qui devait l'être, ces pantins n'ont songé qu'à siéger, et à tirer parti au mieux de leur chance à cette place.
Que Monsieur Chirac veuille fabriquer encore une fois l'image qu'il souhaite laisser avant sa mort est dans la lignée de ce que ce Grand Menteur a été. Il n'est pas seul avec ces tares. Il a appris de François Mitterrand fasciné par ses revers. Néanmoins, c'est un grand jour pour notre Démocratie, même si on devine que c'est la revanche de l'un sur l'autre qui permet ces sorties d'affaires désormais officiellement jugées.
 
Oui, il est âgé, oui, il serait plus "noble" de le laisser en paix, mais en politique, il n'a jamais fait de cadeau à personne, sauf sans doute à Sieur Villepin -), il en connaît la règle. Même De Gaulle a harcelé de son temps les acteurs aristocrates de l'armée de l'OAS, en essayant de leur retirer leurs biens et leur honneur, à un âge avancé et de surcroît abusivement pour certains, obligés à plus de 80 ans de faire face, avec succès à ces vengeances personnelles du Général.
 
Ce coup n'est à n'en pas douter le premier d'une plus longue série. Que dira l'opinion de cette poursuite judiciaire qui ne pouvait intervenir en plein mandat? A voir. Des échanges disputés s'annoncent. Quant à l'absence d'enrichissement personnel, je me permets d'en douter, à titre personnel bien sûr. Je patiente car si recherches il y a, elles peuvent à présent être faites sans entraves. cf infra.
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PARIS (Reuters) - A la veille de ses 75 ans, l'ancien président Jacques Chirac entame un marathon judiciaire dans le dossier qui l'a vu mis en examen mercredi pour détournement de fonds, comme dans d'autres affaires.
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Compte tenu des délais habituels de règlement des affaires pénales, l'enquête devrait durer au minimum un à deux ans, et déboucher sur un procès en correctionnelle.
Jacques Chirac y risquera en théorie la prison - la jurisprudence prévoit plutôt du sursis - et le remboursement des sommes détournées.
Ce dossier, une première dans l'histoire de la République française, pose la question du maintien de l'ex-chef de l'Etat au Conseil constitutionnel - il en est membre de plein droit - et pourrait troubler son projet de création d'une fondation privée consacrée à l'environnement et aux droits de l'homme.
Aucune règle ne le contraint à quitter le Conseil, mais la pression médiatique et judiciaire d'une poursuite pénale pourrait poser la question d'un départ en "congé" de l'institution, démarche choisie jadis par Roland Dumas, mis en cause dans l'affaire Elf, en 2000.
Un prochain interrogatoire est prévu dans les prochaines semaines chez la juge Xavière Simeoni, pour des explications détaillées sur les dizaines de "chargés de mission" recrutés au cabinet du maire de Paris Jacques Chirac, entre 1977 et 1995, emplois qui auraient été de complaisance.
Lors de son premier interrogatoire mercredi, le président a admis que ces personnes avaient été recrutées "à la demande ou avec l'aval du maire", dédouanant ainsi implicitement ses anciens directeurs de cabinet Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin et Rémy Chardon, mis en examen.
Selon le procès-verbal de son audition publié en partie par Le Monde, Jacques Chirac a défendu l'utilité de ces "chargés de mission" qui, a-t-il dit, étaient là "pour faire fonctionner un système devenu démocratique pour la gestion de la ville".
"LE COURS DE LA JUSTICE"
L'instruction a mis au jour des emplois attribués à des collaborateurs du député Chirac, à des amis politiques mais aussi à des membres des familles d'élus chiraquiens ou de proches, comme François Debré, frère de l'actuel président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, qui a reconnu devant la police n'avoir jamais travaillé.
La juge Simeoni a brisé un tabou en convoquant le président à son bureau du pôle financier de Paris, comme un justiciable ordinaire. Le premier juge à avoir interrogé le président, Alain Philibeaux, qui instruit à Nanterre (Hauts-de-Seine) une autre affaire, avait accepté de se déplacer à son bureau en juillet et lui avait accordé le statut de "témoin assisté".
Pour Jacques Chirac, le dossier des "chargés de mission" risque d'être un précédent pour la demi-douzaine d'autres affaires où il est susceptible d'être interrogé.
Après douze ans d'immunité à l'Elysée, qui ont vu plusieurs de ses proches comme Jean-Claude Méry, Michel Roussin ou Didier Schuller faire des séjours en prison, la mise en examen de Jacques Chirac a suscité peu de commentaires publics de la part du gouvernement ou à la présidence de la République.
"Le cours de la justice, qui avait été un temps interrompu par la décision de la Cour de cassation, qui est maintenant inscrite dans la Constitution, a repris et donc il n'y a pas d'autre commentaire à faire s'agissant d'une affaire judiciaire en cours", a déclaré le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, lors de son point de presse hebdomadaire. "Le président de la République suit cette affaire, comme nous tous".
"Le magistrat est tout à fait responsable. Si elle a mis en examen M. Chirac, c'est qu'elle a des éléments pour le mettre en examen", a dit la ministre de la Justice, Rachida Dati, sur RMC.
Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, a défendu Jacques Chirac, estimant sur France Info qu'il avait contribué par plusieurs lois à "assainir la vie politique". Dominique de Villepin, qui lui avait succédé à Matignon, a souligné sur France inter qu'il n'y avait pas trace dans le dossier "d'enrichissement personnel" de Jacques Chirac.
 


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