La croissance de l'économie française devrait atteindre 2% en 2006, selon une première estimation de l'Insee, une performance dans le bas de la fourchette de prévision du gouvernement et qui place la France en queue de peloton de la zone euro.
Au quatrième trimestre 2006, le produit intérieur brut français a progressé de 0,6 à 0,7%, selon l'Institut national de la statistique, permettant tout juste d'accrocher 2% de croissance annuelle, soit le bas de la prévision de 2 à 2,5% du gouvernement.
Jusqu'à l'automne, le ministre des Finances, Thierry Breton, comme d'ailleurs l'Insee et la Commission européenne, tablaient encore sur 2,3%, avant que ne tombe le chiffre du troisième trimestre: 0%, croissance nulle.
Un coup d'arrêt brutal, au vu duquel la reprise du 4e trimestre ne fait figure que de "modeste correction", selon l'économiste Marc Touati, de l'Association pour la connaissance et le dynamisme économiques.
Les chiffres du 4e trimestre méritent d'être analysés dans le détail, ce que l'Insee ne fera que dans une semaine. Mais Nicolas Bouzou, du cabinet d'études sectorielles Asterès, résume ainsi le profil de la croissance française: "tirée par la consommation des ménages et le secteur des services" mais "manquant en particulier d'un coeur industriel compétitif et innovant".
La consommation a été soutenue par "les effets positifs de la globalisation", ajoute le conjoncturiste Alexander Law, du cabinet Xerfi, qui met l'accent sur "la désinflation importée grâce à la concurrence internationale".
En 2005, la croissance n'avait pas dépassé 1,2%. En 2006, elle retrouve certes son niveau de 2004 (2%), mais pour l'ensemble des analystes, c'est un résultat très moyen.
"La performance française est relativement modeste, étant donné l'environnement international particulièrement porteur de l'année passée (forte croissance mondiale, vive reprise dans la zone euro)", déplore Mathieu Kaiser, de BNP Paribas.
Evolution du PIB en France depuis 1995 © AFP/Infographie Francis Nallier |
Il est vrai que les chiffres publiés mardi chez ses voisins mettent en évidence la faiblesse relative de la croissance française: 2,7% en Allemagne, 2,7% dans la zone euro, 3,8% en Espagne... Sans parler des taux de croissance de la Finlande ou de l'Irlande, respectivement attendues à 5,5% et 6,2%.
Même l'Italie, pourtant longtemps abonnée à de moins bonnes performances, rattrape la France dans la dernière ligne droite, avec une croissance annuelle de 2%, grâce à un fort rebond au 4e trimestre.
"Qu'il est loin le temps où la France était la locomotive économique" de la zone euro, s'alarme Marc Touati, qui souligne que la croissance de 2006 place l'Hexagone au 11e rang (ex-aequo avec l'Italie et juste devant le Portugal) des 13 pays de l'Euroland.
"La France reste abonnée à la croissance molle, alors que le reste du monde file à toute allure", renchérit Nicolas Bouzou.
Déjà tournés vers 2007, les analystes ne prévoient guère de regain. Marc Touati prévoit un "attentisme pré-électoral" qui, combiné à la vigueur de l'euro, fera replonger la croissance française à 1,6%, alors que le gouvernement table encore sur 2 à 2,5% cette année.
Carol Hainaut (Natixis) prévoit 1,7%, estimant notamment que la consommation des ménages devrait finir par s'affaiblir. Nicolas Bouzou est plus optimiste du fait que l'Allemagne, principal partenaire de la France, "digère très bien la hausse de TVA du début de l'année" et que "l'économie américaine résiste à la bulle immobilière", mais il n'attend pas plus de 2%.
Pour lui, "encore une fois, nous ramasserons les miettes que nous laissent les pays les plus dynamiques".
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Forcément, entre !
1. la masse d'inactifs, qui ne le sont pas de leur fait :
- des jeunes soit-disant pas au niveau qu'on n'embauche pas avant 27 ans,
- des vieux mis de côté de plus en plus tôt, des 48..!
- des femmes avec enfants empêchées de travailler par un système non-adapté aux horaires de cadres mais aussi en pénurie de places de crèches, (3 ans par enfant jusqu'à la maternelle)
- des célibataires femmes qu'on n'embauche pas parce qu'elles seraient susceptibles de tomber enceintes à partir de 30 ans,
=> NB à quand les baisses de charges systématiques pour le travail de toutes les femmes dans ce pays ?
2. l'absence de politique industrielle et de veille économique organisée qu'aucun organisme étatique chargé de n'a été fichu de faire correctement pour ensuite encourager certains types d'activités mieux positionnés sur des besoins mondiaux...
Tout le dynamisme et l'intelligence stratégique économique dont on aurait pu bénéficier est sapé à la base, et tous s'occupent à survivre de minimas ou des petits boulots précaires qui font 70% d'un marché du travail tout aussi moribond que l'est le pays. Qui tente de vivre sur ses acquis, lesquels on le voit sont à bout.
Une Angela Merkel est LA femme intelligente et dynamique dont NOUS aurions eu besoin, pas d'un pantin écervelé comme l'est la marionnette du PS. Nicolas Sarkozy est HEUREUSEMENT crédité d'une victoire à la Présidence prochainement.
Il a normalement l'habitude de bien s'entourer et de donner une prime à l'intelligence et au mérite.
Notre pays a dégouté ses talents, les mets en jachère, chacun se méfie de l'autre qui pourrait lui nuire s'il est meilleur.., et c'est bien le triomphe des réseaux et des amitiés entre médiocres principalement qui incarne si bien la machine publique française. Pas étonnant que personne n'ait pu ou su y trouver la voie de l'intelligence pour aider réellement notre politique industrielle à davantage d'innovation. On parle bien pr cela d'intelligence économique.
Aujourd'hui, puisque notre économie est en stand by, il nous faut donc un surcroît d'intelligence de toutes parts.
Et ce ne sont pas les réseaux en place qui se réveilleront d'un sursaut de leur léthargie permanente.
Que Nicolas Sarkozy respecte sa promesse de ne nommer aux postes que ceux qui peuvent réellement les soutenir, au mérite, et sans doute notre pays remontera lentement la pente du clientélisme des mauvais.
Parce que s'ils avaient été bons, il auraient su éviter les fainéantises et les négligences dont un paye toujours un jour le prix, et il est arrivé depuis quelques années. Et travailler correctement.
Les enfants sont des victimes de cette négligence collective qui amène aussi à des conflits générationnels, car nous avons réalisé l'ampleur des errances.
Je résiste aussi difficilement à l'envie ici de dénoncer l'UNESCO et Madame Christine GOSSA sa DRH, chez qui je postulais comme Directrice de la Division de la Société de l'Information, avec une quasi exacte similitude entre la description du poste et mon CV. Ce qui m'avait d'ailleurs incité à répondre. Et ce qui n'est pas à la portée de tt le monde, sur un parcours de 12 ans demandé : Aucune réponse, rien, même pas une convocation à un entretien, tout cela pour s'entendre dire par un ami en ambassade habitué à agir pour "recaser" des individus (souvent sans même les qualifications ou l'âge demandé pour le poste, ce qui est rageant et révoltant pr les autres, les bons) que "sans piston d'une ambassade ou d'un gouvernement, ma candidature, même très compétente et en lien exact avec les besoins de cette organisation n'avait aucune chance d'émerger".
Sciences Politiques, Edhec, plus de dix ans de conseil en développement économique et local, stratégie, projets marketing transverses en communication et avec une maîtrise des technologies de l'information (Intranet, Internet, CRM, KM, Business Intelligence), le résultat est là : je pars en Suisse à 35 ans, me reconvertir, suivre des formations bancaires car la France n'a visiblement besoin ni de cerveaux, ni de gens excellant en relationnel, ni de managers formés de surcroît à la mise en place de réseaux transverses, de bases de données de savoirs, de marketing etc... Et nous partons aussi avec les impôts annuels de 50 000 euros (oui, ça existe) de mon mari, tout aussi révolté de l'état de ce pays. Pour lequel il a déjà beaucoup et trop payé sans retours réels.
Là-bas, il n'y a ni pollution, ni immigration clandestine, ni impôts mal utilisés, des pôles de compétitivité en Finance et sur ce qui les intéresse qui existent depuis des décennies naturellement, ni insécurité. Un modèle permis par peu d'habitants, tous insérés économiquement.
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2 commentaires:
merci, je cherchais de l info sur Christine Gossa car j'ai postule pour un poste... c'est une perspective interessante.
J'ai eu le mm problème. Doctorat, CV exact au profil et rien...TT ceci explique que ces institutions soient inefficaces tt comme les gouvernements. Co-optation et co-sanguinité!ca n'a jamais donné d'excellence
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