10.24.2006

Neuf hommes pour une femme, telle est la loi du "mérite" octroyée "grandement" par ceux-ci, en places.

Moins de 10 % de femmes dans les instances dirigeantes des plus grandes entreprises
C'est le résultat d'une enquête portant sur les 300 premières capitalisations boursières au monde. L'étude révèle aussi de fortes disparités entre les continents, tant sur la représentativité des femmes que sur leurs fonctions réelles. (24/10/2006)
 
 
Sites
  Women's Forum
  Christian & Timbers
  Ricol, Lasteyrie & Associés
  CapitalCom
Les femmes représentent moins de 10 % des membres des comités exécutifs et conseils d'administration des 300 premières capitalisations boursières mondiales. C'est la conclusion majeure de la première étude consacrée à la représentativité des femmes dans les instances dirigeantes des plus grandes entreprises, diligentée par Ricol, Lasteyrie & Associés, Christian & Timbers et CapitalCom à l'occasion du Women's Forum for the Economy and Society, qui s'est tenu à Deauville du 4 au 7 octobre 2006. Disparités géographiques, fonctions exercées, secteurs les plus féminisés, formations suivies... les principaux enseignements de cette étude.


Une représentativité variable selon les continents
Si les femmes représentent moins de 10 % des membres des comités exécutifs et des conseils d'administration, elles sont toutefois deux fois plus nombreuses en Amérique du Nord qu'en Europe. Outre Atlantique, le Canada se place en tête avec une proportion de femmes dans les instances dirigeantes qui atteint 19 %, contre 14,8 % pour les Etats-Unis. Elle n'est plus que de 7,6 % en Europe, où l'on constate de fortes disparités, de 27 % en Suède à seulement 1,8 % en Belgique.

Mais c'est en Asie que les femmes sont le moins présentes dans les instances dirigeantes des plus grandes entreprises. Leur représentativité, à 2,1 %, est huit fois moindre qu'en Amérique du Nord. Notons que la Chine, à 5,7 %, arrive presque au même niveau que la France (6,1 %).
Représentativité des femmes (source : Christian&Timbers, 2006)
dans l'ensemble des instances dirigeantes
dans les comités exécutifs
dans les conseils d'administration/
de surveillance
Amérique du Nord
15.8 %
15.1 %
16.5 %
Europe
7.6 %
4.6 %
9.3 %
dont France
6.1 %
4.7 %
7 %
Asie
2.1 %
2.2 %
2 %
Toutes zones confondues
8.5 %
7.6 %
9.3 %

Autre résultat, toutes les entreprises américaines comptent au moins une femme dans leurs instances dirigeantes. A contrario, 18 entreprises européennes et 66 entreprises asiatiques n'en ont aucune. Mais ce sont tout de même 29 entreprises américaines qui comptent plus de 20 % de femmes, contre 5 pour les sociétés européennes et 2 pour les groupes asiatiques.


En Europe, les femmes contrôlent plus qu'elles ne dirigent
Pour l'Amérique et l'Asie, le nombre de femmes dans les comités exécutifs est pratiquement équivalent à celui relevé dans les conseils d'administration. C'est loin d'être le cas en Europe, où l'étude révèle un décalage du simple au double entre les instances de contrôle (9,3 %) et les comités de décision (4,6 %) : les femmes contrôlent plus qu'elles ne décident.

En examinant plus précisément les fonctions qu'elles exercent, on remarque que dans les comités des conseils d'administration, les femmes supervisent surtout les comptes, puisque l'audit arrive en tête (22 % en Amérique du Nord et 27 % en Europe). Elles sont donc beaucoup plus souvent associées à un rôle de surveillance qu'aux fonctions stratégiques de nomination et de fixation des rémunérations.
 
Il ne faudrait pas non plus qu'elles s'amusent à se rémunérer davantage que ces messieurs qui s'octroient leurs privilèges entre eux...n'est-ce pas, rajoute l'auteur ?
"Non, non, nous ne sommes pas machos..nous les français !"..Juste on n'évoque pas le sujet et on se débrouille pour éliminer toutes les rivales potentielles au plus vite..c'est tout. Sinon, on aime les femmes, dans nos lits et nos cuisines ! Là on les aime beaucoup ! On les adooooore même.

Trophée de la Diversité :
les vainqueurs sont...
Lors du Women's Forum ont été remis les Trophées de la Diversité aux trois grandes entreprises qui intègrent et promeuvent le mieux les femmes aux plus hauts postes de responsabilité. Kraft Foods a reçu l'or, H&M l'argent et Johnson & Johnson le bronze. Parmi les nominés français : le Crédit Agricole et L'Oréal.
Et dans les comités exécutifs, elles occupent le plus souvent une fonction d'opérationnel (25 % en Amérique comme en Europe). Autrement dit, dans ces instances, elles assurent à 75 % d'autres fonctions moins stratégiques : direction des ressources humaines, direction juridique, direction de la communication...

En Europe, une seule femme dirige un grand groupe : Anne Lauvergeon, chez Areva. Mais aux Etats-Unis, 2006 a donné un bon signal, puisque deux femmes sont devenues CEO dans le top 100 américain : Indra Nooyi chez Pepsico et Irene Rosenfeld chez Kraft Foods, rejoignant Meg Whitman, CEO d'eBay depuis 1998.


Formation scientifique en Europe, managériale en Amérique
L'examen du niveau d'étude des dirigeantes européennes montre qu'elles sont largement passées par les grandes écoles, alors que leurs homologues américaines ont majoritairement suivi un cursus de bachelor (2 à 3 ans de formation seulement). Plus précisément, le bachelor arrive en tête en Amérique avec un taux de 31,1 %, devant le master à 25,6 % (5 à 6 ans de formation), tandis qu'en Europe, le master l'emporte largement, à 61 %. La méritocratie reste donc l'apanage de l'Amérique, quand, sur le Vieux Continent, les grandes écoles demeurent la voie royale pour accéder aux plus hautes fonctions dans les entreprises.
A de hautes fonctions, mais majoritairement les plus hautes, l'enquête montre que non, monsieur le journaliste.
Un regard plus fin sur les types de formations suivies révèle que les dirigeantes américaines ont, à une écrasante majorité, reçu une formation en management (47,4 %), ce qui est beaucoup moins le cas pour les Européennes (13 %). Ces dernières ont plutôt suivi des études scientifiques (36 %), ce qui n'est pas du tout le cas chez les Américaines (9,2 %).
 
Là encore, un résultat qui continue de prouver la prééminence des formations d'ingénieurs dans ce vieux pays du fromage et du vin : car enfin, si ce n'est pas manager que de diriger une entreprise, ce qui parait logiquement logique aux américains, c'est quoi ?
 
Manager c'est aussi compter, mais pour savoir compter, point n'est besoin de maitriser des tonnes et des tonnes d'équations mathématiques ou la rose des vents !!!.? De bonnes règles de trois et quelques sous-fifres qui aiment cela font largement l'afffaire dans un parcours.
 
Pour un pays qui stresse à l'idée d'embaucher les gens sans expérience pour le moindre poste de sous-cadre, c'est encore une fois totalement incongru de constater ces chiffres sur les cursus.
 
 Ce que l'on comprends, c'est que seules des femmes dites "rationnelles" car "matheuses" dans un pauvre cerveau d'ingénieur masculin sont agréées car "reconnues par leur formation" comme à peine en-dessous qu'égales..ce qui est déjà le début des marches du pouvoir pour celles qui sont passées par les mêmes programmes d'écoles.
Pas forcément les meilleurs pour le poste, mais en tous cas les meilleurs pour leur permettre de ne pas faire trop peur à ces trouillards qui continuent de bloquer le système à leurs profits.
Et qui ne savent que trop ce que toute la finesse d'un esprit féminin élévé aux sciences humaines, sociales et économiques peut leur faire comme ombre, praticienne ou non, comparées à leurs techniques d'action.


Médias et consommation sont les secteurs les plus féminisés
Les femmes présentes dans les instances de direction ou de contrôle des plus grandes entreprises travaillent surtout dans le secteur des médias (14,4 %), des produits de consommation (12,1 %) et de la chimie/santé (10,7 %).

Représentativité des femmes dans les instances dirigeantes,
par secteur
(Source : Christian&Timbers, 2006)

En valeur absolue, en revanche, c'est le secteur bancaire qui compte le plus de femmes, juste devant celui des nouvelles technologies. En Europe, c'est le secteur bancaire qui prédomine. Et dans les secteurs banque et finance, les femmes sont beaucoup plus nombreuses au conseil d'administration qu'au comité exécutif.


Un peu d'espoir ?
Certes, sur les 300 entreprises étudiées, 84 ne comportent aucune femme dans leurs instances. Mais sur 300 conseils d'administration, 10 affichent plus de 30 % de femmes. Il en va de même pour les comités exécutifs.

Un autre signe d'espoir réside dans le rajeunissement actuel des dirigeants et de leurs conseils d'administration. Les auteurs de l'étude font ainsi le vœu que "les entreprises finissent par comprendre qu'elles ont tout à gagner des richesses que l'on peut retirer de toutes les diversités."
 
Les auteurs de l'étude sont encore partials sur ce sujet, car les progrès se font à l'allure de l'escargot. Qui continue à porter sa maison sur son dos. J'espère que nos enfants verront notre génération comme totalement antique et surannée sur ce sujet quand ils viendront à travailler. Mais les blocages étaient déjà l) au temps de nos mères, leurs filles ont fait des études superbes pour se voit toujours autant discriminées et empêchées de donner le meilleur d'elles-même prises perpétuellement dans des jeux de go, grande spécialité des réseaux francs-maçons..par exemple. Et leurs vies continuent à l'heure de la maternité à prendre le chemin de celles-ci avant elles. Donc, non, les progrès ne se font pas : cette enquête en est encore une fois la preuve, car à ramener les chiffres du nombre de femmes qui ont fait de brillantes études face à ces messieurs et à comparer encore une fois leur situation à celle de ces même, on constatera encore et toujours que malgré des effectifs méritants en croissance, leur promotion fait encore et toujours le même sur-place !
Ces combats sont plus que jamais d'actualité et scandaleux pour un pays soit-disant "développé" comme le nôtre. Pas plus que la Chine ! Et en politique à peine mieux que la Turquie !
Que l'on ne nous parle plus d'une société paritaire avant de l'avoir réalisée ! Je serais morte et incinérée depuis belle lurette avant qu'elle n'apparaisse.


Méthodologie
Cette étude a été menée au cours de l'été 2006 sur un panel de 300 entreprises représentant près de 14 milliards d'euros de capitalisations boursières, dont :
- les 100 plus grandes capitalisations boursières américaines,
- les 100 premières européennes dans l'Union des 25,
- les 100 premières en Asie - Chine, Inde, Japon, Corée, Singapour…


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